Abdelhamid Haddadj est un juriste qui sait faire la part des choses. A éluder les difficultés liées à ce qui ressemble de loin à un cas de jurisprudence. Ce n'est pas la première fois, en effet, que la commission de discipline qu'il dirige est amenée à «pondre» des règlements de substitution pour battre en brèche les certitudes des uns et des autres, présentement celles des responsables du CSC et de l'USMBA. Cette fois, la CD de la LFP a fait appel aux règles internationales pour contourner les règlements muets de la FAF et de la LFP au sujet de la participation (pourtant) irrégulière d'un troisième joueur étranger du CSC lors du match CSC-USMBA comptant pour les seizièmes de finale de la coupe nationale. Sans s'attarder sur les faits, la CD/LFP a tranché en décidant la reprogrammation de la rencontre sur terrain neutre, samedi prochain si possible, et probablement dans un stade de la capitale (20-Août-55), en faisant payer au club de Cirta tous les frais inhérents à la prise en charge matérielle de son adversaire de la ville de la Mekerra. En sus de 200.000 DA d'amende. Le communiqué de la Ligue n'a pas osé réclamer à la direction du CSC de payer les frais occasionnés par le déplacement et l'hébergement des officiels (arbitres et commissaire), des supporters (pourquoi pas) et le service d'ordre qui aura à sécuriser la rencontre reprogrammée. Dans son réquisitoire, la commission Haddadj reconnaît la culpabilité du CSC qui est sévèrement «sanctionné» même si l'équipe avait obtenu sa qualification sur la grasse pelouse du Hamlaoui Stadium, samedi passé. Individuellement, seul le SG du club constantinois est suspendu pour une durée d'une année. Le joueur, pas fautif car ignorant les règles, mais dont la suspension (une année) est prévue dans les RG des instances de notre football. Ces dernières qui n'avaient pas suffisamment «réfléchi» à ordonner leur «législation» ne risquent-elles pas, elles aussi, des sanctions pour avoir prémédité un cas de jurisprudence ? Ce serait une bien belle auto-gifle qui viendrait réveiller ces institutions illégalement élues qui infligent les pires sanctions à leurs «électeurs» sans que ces derniers puissent leur répliquer. Et ce n'est pas en se prosternant, la CD ayant admis que cette faute administrative fera l'objet d'un amendement, que les «clubs sans grade» reprendront leurs droits.