Elèves et famille de l'éducation reprennent aujourd'hui le chemin de l'école pour un second trimestre qui ne s'annonce pas sous les meilleurs auspices. Les syndicats affûtent leurs armes au moment où la ministre de l'éducation joue l'apaisement. Nawal Imés - Alger (Le Soir) Syndicats et tutelle ne sont visiblement pas sur la même longueur d'ondes. Au moment où Benghebrit semble persuadée que la majorité des revendications sociales ont été satisfaites, les syndicats du secteur ne l'entendent pas du tout de cette oreille. Ils prédisent un second trimestre perturbé si leurs revendications ne font pas l'objet d'une réelle prise en charge. Nouar Larbi, président du Cnapest, estime qu'il y a beaucoup de revendications qui ne sont toujours pas concrétisées». Il espère, dit-il, «rapidement du nouveau» pour éviter toute action qui puisse compromettre le bon déroulement du second trimestre. La ministre de l'Education, estime Nouar Larbi peut «rapidement» prendre des décisions dans des dossiers en suspens comme celui de la médecine du travail, le logement de fonction et les enseignants dits en voie d'extinction. Si la ministre prend des mesures pour la concrétisation de ces dossiers, l'année pourrait être «sauvée». Larbi dit ne pas comprendre comment la ministre a pu arriver à un taux de 95% de satisfaction des revendications au moment où plusieurs dossiers restent en suspens. Même appréciation chez Meziane Meriane, coordinateur du Snapest qui estime que ce deuxième trimestre pourrait être perturbé car, estime-t-il, «la situation n'a guère évolué». Il y a un «mécontentement généralisé» puisque beaucoup de revendications restent insatisfaites. Meriane évoque «des blocages en dehors du ministère de l'Education». Il estime que le secteur subit les «dégâts collatéraux» causés par d'autres secteurs. C'est le cas de la surcharge des classes, dit-il, qui est causée par les retards enregistrés dans la construction des établissements scolaires sans qu'il n'y ait jamais de commission d'enquête. Pour Meziane Meriane, ce n'est ni plus ni moins que les «dossiers lourds» qui restent à régler. Il considère qu'il faut rouvrir le dossier du statut particulier pour corriger des «bavures» et des «aberrations» puisque dit-il, le Premier ministre n'y était pas opposé au moment des négociations avec Benghazi à l'époque de Baba Ahmed. Visiblement, les approches sont diamétralement opposées. Tutelle et syndicats ne partagent pas la même vision au risque une fois de plus d'hypothéquer l'année scolaire.