La grève s'est poursuivie hier dans le secteur de l'éducation. Au lendemain de la réunion ministère-syndicats, l'Unpef, le Cnapest et le Snapest ont maintenu leur mouvement de protestation. Le week-end s'annonce décisif. L'Unpef exige un procès-verbal répondant à ses revendications avant de réunir son conseil national. Le Snapest réunira ses instances pour évaluer le procès-verbal sanctionnant ladite réunion. Seul le Cnapest a déjà tranché en faveur de la poursuite du mouvement. Nawal Imès — Alger (Le Soir) Au lendemain de la rencontre ayant réuni représentants du ministère de l'Education, Fonction publique et syndicats, les avis sont restés très partagés. Les trois syndicats qui observent un mouvement de protestation depuis trois semaines déjà, apprécient différemment le procès-verbal signé avec la tutelle. Sur le terrain, les syndicats ont appelé leurs troupes à rester mobilisés en attendant la décision des instances nationales qui se réunissent ce week-end. Du côté de l'Unpef, le syndicat attendait hier que le procès-verbal final signé avec la tutelle réponde à l'ensemble de ses revendications. Il a déjà annulé les sit-in qui devaient être organisés aujourd'hui devant les Directions de l'éducation tout en poursuivant leur débrayage mais appelle ses troupes à rester à l'écoute des directives du conseil national. Du côté du Snapest, la même position est adoptée. Le syndicat de Meziane Meriane est sorti de la réunion de mardi avec un sentiment mitigé. Son coordonnateur national affirmait au sortir de la délégation de son syndicat de la rencontre de mardi que certaines revendications avaient été satisfaites à l'image de l'abrogation de l'article 32 bis. Cependant, seule l'instance nationale sera habilitée à décider des suites à donner au mouvement initié par le Snapest. Une décision qui sera prise ce week-end. Le plus mécontent des trois syndicats, c'est le Cnapest qui est ressorti de ladite réunion totalement déçu dans le fond et dans la forme. Nouar Larbi n'a pas caché sa colère s'insurgeant contre les méthodes du ministère de l'Education à qui il reproche d'avoir organisé un «carnaval» et non pas une réunion de discussion. Le coordonnateur du Cnapest a trouvé totalement déplacée la présence de syndicats qui ne sont non seulement pas sur le terrain de la contestation mais qui se sont en plus prononcés contre le mouvement de grève. Pour Nouar larbi, seul une séance de travail bilatérale réunissant le Cnapest à la tutelle est en mesure de faire cesser le mouvement de grève. Lors de la réunion de mardi, syndicats et tutelle ont élaboré un procès-verbal dans lequel il est fait mention de l'état d'avancement des revendications. Sur les onzes points qui y sont soulevés, seuls trois semblent avoir fait l'objet d'un règlement définitif. Il s'agit de l'intégration des enseignants du primaire ayant suivi une formation ou ceux ayant une licence et dix années d'expérience en tant qu'enseignant formateur. Idem pour les enseignants du moyen. Le ministère de l'Education s'est engagé à réhabiliter les enseignants du moyen ayant un diplôme d'ingénieur, à condition d'avoir passé l'examen avec succès en 2011 et à comptabiliser les années d'ancienneté pour le passage d'un grade à un autre. Le reste des revendications des syndicats a été classé dans la case «non encore réglé». La rencontre sur laquelle misait le ministre du secteur pour arriver à dégeler la situation se sera finalement terminée en demi-teinte au moment où les élèves et leurs parents s'attendaient à un dénouement.