Pour l'instance supr�me des arouch, r�unie en conclave nocturne ce jeudi � Ighil-Bouammas, dans la commune d'Iboudrar�ne, il n'�tait pas du tout �vident de trouver un consensus autour de l'adoption du nouveau document de r�flexion, en butte � de s�rieuses divergences, tant sur le plan strat�gique que sur la nouvelle vision qu'adoptera le mouvement citoyen en vue de renforcer ses assises, doper sa capacit� structurelle et organique. J.-L. Hassani - Tizi-Ouzou (Le Soir) - Les coordinations de Tizi-Ouzou et de B�ja�a m�nent, � elles seules, le bal des confrontations et tentent d'exercer, chacune d'elles, un forcing pour faire passer � tout prix les nouvelles recommandations ou d'�vacuer ce point, tr�s important pour l'avenir du mouvement. Les trois heures de palabres et de tensions perceptibles — de 22h � 1h du matin — pour fixer les points inscrits � l'ordre du jour renseignent sur la d�termination de ces deux coordinations � imposer un ordre du jour qui lui sied, sous les regards de la famille de Mohamed Benchicou, de Si El Hafid et d'un repr�sentant du mouvement du M'zab. Isol�e par les autres coordinations, la CICB, sous peine d'�tre accus�e de bloquer la nouvelle dynamique pr�n�e par les arouch, a difficilement consenti l'adoption du document de r�flexion, comme le troisi�me point inscrit sur les tablettes d'un ordre du jour laborieusement "confectionn�", parall�lement aux deux autres chapitres, portant sur l'information et les actions. Le nouveau projet propos� par les arouch, vu comme un nouvel acte de refondation dans la vie du mouvement, n'�tait pas soumis totalement � l'ensemble des coordinations de B�ja�a, d'o� la proposition, intransigeante, de la CICB pour diff�rer, � un prochain sommet de l'interwilayas, son adoption. Bien qu'il soit adopt� par son homologue de Tizi-Ouzou, la CICB a �mis un certain nombre d'interrogations quant � sa finalit�, son objectif et d'autres questionnements en rapport direct avec son application. Trois points majeurs ont constitu� ce qu'on pourrait appeler la nouvelle discorde. Le d�saccord porte essentiellement sur la nouvelle restructuration propos�e dans le projet, pr�conisant la mise en place d'une structure permanente de l'interwilayas, — un conseil de wilaya avec sa composante tournante constitu� des pr�sidences de wilaya —, l'�largissement du mouvement des arouch aux autres forces sociales, syndicales et politiques du pays et enfin le point relatif au jumelage de la plate-forme d'El-Kseur avec celles d�fendues par les mouvements du Sud et des Aur�s. Cette mutation structurelle exige-t-elle la remise en cause des principes directeurs du mouvement ? Doit-on renoncer au sch�ma de fonctionnement de la structure des arouch ? Devra-t-on associer les revendications des autres populations (Sud et Aur�s) aux sp�cificit�s r�gionales de la Kabylie ? Autant d'interrogations soulev�es lors des d�bats sur le nouveau document, freinant ainsi son adoption, que la CADC pr�f�re, plut�t, parler de "r�serves" � surmonter. Au chapitre "actions", si bien que ce point ait polaris� pendant plus de trois heures, les d�bats, les coordinations se sont entendu sur au moins deux actions majeures en vue de c�l�brer deux �v�nements. Elles pr�voient d'organiser une conf�rence de presse le 5 janvier prochain, � Alger. Une date co�ncidant avec le premier anniversaire de la signature du protocole d'accord paraph� avec le chef du gouvernement. Les d�l�gu�s comptent interpeller le Premier ministre, M. Ouyahia, sur le non-respect des engagements pris lors de cet �pisode du dialogue, � l'origine de l'effritement du mouvement. Le 12 janvier, c�l�brant le premier jour de l'an berb�re, sera marqu� par une gr�ve g�n�rale � travers la Kabylie, suivie d'un recueillement, � Akaoudj, sur la tombe de Bessaoud Mohand Arab, fondateur de l'Acad�mie berb�re, et d'un meeting populaire pour chaque coordination. D'autres actions n'ont pas trouv� consensus au sein des coordinations. La proposition de la CADC d'organiser une marche sur Alger est jug�e irrecevable, techniquement impossible, par les autres coordinations, tout comme l'option d'organiser un sit-in devant le Palais du gouvernement.