Les coordinations d'Alger, de Tizi Ouzou et de Bouira estiment que son adoption est urgente, tandis que celle de Béjaïa pense qu'il faut consulter la base. Dégager un consensus, même sur des questions considérées comme sans grande importance, n'était pas du tout chose facile aux délégués qui ont pris part ce week-end au conclave interwilyas tenu au village Ighil Bouamas, dans la commune d'Iboudrarène. La tension et les divergences lors de ce conclave étaient telles qu'il avait fallu plus de cinq heures pour arrêter l'ordre du jour. Si les points relatifs à l'information et aux actions ont été retenus sans grande polémique, celui de l'adoption du document de réflexion sur l'avenir du mouvement citoyen et les voies et moyens qui lui permettront de réinvestir le terrain politique, longtemps déserté, a suscité de grandes divergences entre, d'un côté, les coordinations de Tizi Ouzou, Bouira et Alger, qui considèrent l'adoption de ce document comme urgente et, d'un autre côté, la coordination de Béjaïa qui n'a pas cessé durant tout le conclave de demander le report de cette adoption à un conclave ultérieur, avec comme argument que le document en question n'a pu être adopté au niveau local à cause de la crise aiguë et des multiples déchirures que vit cette coordination. Après plusieurs heures de houleux débats, un consensus très fragile sera dégagé. Le document sera adopté par toutes les coordinations hormis celle de Béjaïa qui émettra de nombreuses réserves, notamment concernant les deux points relatifs à l'élargissement du mouvement citoyen aux autres localités du pays et celui de la réunification des rangs. Pour cette coordination, le document doit expliquer si cet élargissement devra se faire sur la base de la plate-forme d'El-Kseur ou sur celle d'un jumelage entre les différentes plateformes élaborées dans les autres régions, et également de préciser ceux qui sont concernés par la réunification des rangs. Abordant le point information, certains délégués feront une sévère autocritique en énumérant un certain nombre de manquements et de dysfonctionnements qui jouent en dévafeur du mouvement citoyen. Le recul sur certaines résolutions déjà entérinées, la disparition de nombreuses coordinations de la structure des archs, la non-capitalisation de certaines actions sont entre autres exemples cités à ce sujet. Concernant le programme des actions à entreprendre, la tâche n'a pas été facile aux délégués qui se sont retrouvés face à une longue série d'actions, dont la nature et les dates sont différentes. Après un long débat, la plénière retiendra une conférence de presse à Alger le 5 janvier 2005 comme action pour dénoncer la non-application du protocole d'accord signé le 6 janvier 2004 avec le Chef du gouvernement, et comme seconde action, une grève générale le 12 janvier prochain correspondant à la fête de Yennayer. Dans la même journée, la CADC, en présence des délégués de l'interwilayas, organisera un rassemblement et un recueillement sur la tombe de Bessaoud Mohand Arab à Akaoudj. Un meeting sera également organisé dans la même journée au chef-lieu de Tizi Ouzou. Des actions similaires seront organisées dans les autres régions pour revendiquer et réitérer le principe d'une journée fériée, chômée et payée pour la journée du 12 janvier. S. L.