Sur un quota de deux millions de doses de vaccin antigrippal, 80% ont été déjà consommés à mi-décembre dernier, selon le directeur général de la prévention au ministère de la Santé. Rym Nasri - Alger (Le Soir) Hôte hier, du forum d'El Moudjahid à Alger, le professeur Smaïl Mesbah a assuré qu'aucune perturbation n'a été enregistrée dans la disponibilité du vaccin antigrippal. «Nous avons identifié pour cette année un besoin de deux millions de doses de vaccin antigrippal. Le taux d'utilisation de ces doses a atteint à mi-décembre 80%», a-t-il indiqué. Même si la grippe saisonnière reste un phénomène épidémiologique mondial, le directeur général de la prévention au ministère de la Santé reconnaît qu'elle peut être grave pour certaines personnes. «La grippe peut s'avérer grave avec des complications pour une population à risque, notamment les malades chroniques, les personnes âgées, les enfants et les femmes enceintes», dit-il. Et d'ajouter : «Certes, la grippe tue mais il faute rester prudent tant que l'activité grippale se poursuit. Restons vigilants et maintenons la prévention». A cet effet, il rappelle que l'Algérie a mis en place un dispositif préventif et un autre pour la charge des cas compliqués de la grippe saisonnière. «Lancé en octobre dernier, le premier dispositif comporte la vaccination et la campagne de sensibilisation notamment sur la prévention et l'hygiène. Le second permet d'assurer la prise en charge des cas compliqués à travers des structures identifiées», explique-t-il. Deux dispositifs qui sont d'ailleurs accompagnés par le réseau Sentinelle de surveillance de la grippe et l'Institut Pasteur Algérie. S'agissant de la grippe de cette année, le Pr Smaïl Mesbah dira qu'elle compte trois virus dont les souches sont contenues dans le vaccin antigrippal. Il s'agit du virus saisonnier B, du virus H3N2 et du virus H1N1 qui «n'est plus la grippe porcine», précise-t-il. Seulement, ajoute-t-il, «au stade actuel, nous ne pouvons nous prononcer sur la gravité de la grippe de cette année ni dire que ce virus est plus virulent que les années précédentes». Selon lui, le bilan se fera en mars prochain. Quant aux décès enregistrés, il affirme que toutes ces personnes ont fait des formes graves de la grippe. «C'étaient des personnes à risque notamment des malades chroniques et des femmes enceintes», précise-t-il.