A l'issue de l'élimination des Verts, grands favoris de la CAN 2015, le sélectionneur français Christian Gourcuff a aussitôt annoncé que des modifications s'imposent au sein de la sélection avec «des joueurs qui ont pris de l'âge et qui sont arrivés en fin de course». Voilà le constat du technicien breton après son premier «gros» échec à la tête des Verts et qui devrait d'ailleurs être reconduit dans son poste. Et pour revenir «aux modifications qui s'imposent», la sélection nationale doit perdre pas moins de quatre, voire cinq cadres avant les prochaines échéances prévues dans quelques mois. A commencer par la retraite des vétérans notamment celles de Madjid Bougherra (33 ans) et de Mehdi Lacen (31 ans), qui ont annoncé leur départ des Verts à l'issue de l'élimination de la CAN 2015 par la Côte d'Ivoire. A ces deux «retraitables», l'on pourrait rajouter les noms de Djamel Mesbah (31 ans) ou encore celui de Rafik Halliche (29 ans) et de Carl Medjani (30 ans). Si Gourcuff affirme que Mesbah «est encore jeune», ce n'est pas le cas pour Halliche, en baisse de forme. Des éléments qui laisseraient un grand vide dans la charnière défensive qui risque, d'ailleurs, de connaître un déficit en nombre qu'en qualité. Si Gourcuff parle de modifications, il ne lui sera pas si facile de les remplacer au pied evé. Les perles rares inexistantes ? Depuis une dizaine d'années, précisément depuis la CAN 2004, les différents sélectionneurs qui se sont succédé à la tête des Verts ont réussi tant bien que mal à trouver des éléments de valeur pour le compartiment défensif tels Nadir Belhadj, Madjid Bougherra, Antar Yahia, Yazid Mansouri ou encore Samir Beloufa, Samir Zaoui et Slimane Raho qui ont connu des moments de gloire. Sur cette courte liste de défenseurs internationaux, l'on se rend compte que la majorité évolue ou a évolué dans les différents championnats européens hormis Raho et Zaoui. Les locaux se comptent sur les doigts d'une seule main, faut-il le préciser. Aujourd'hui, avec la retraite des Bougherra et Halliche notamment, les remplacer ne sera pas chose facile puisque les «perles rares» sont quasiment inexistantes tant au niveau international que national. A défaut de véritables talents capables de relever le défi qui nous viennent des clubs européens, le sélectionneur devrait se tourner vers la «production nationale» qui ne renferme pas de défenseurs hors pair. Le championnat national, hormis quelques éléments, ne produit plus les grands défenseurs d'antan tels les Merzekane, Megharia, Kouici, Meftah, Zeghdoud, Raho et Zaoui. Avec quels éléments pourrions-nous préparer les échéances internationales à venir avec notamment les éliminatoires du Mondial 2018 qui approchent à grands pas ?