Sanctionné par la CAF, à l'issue d'une réunion tenue le 6 février à Malabo (Guinée équatoriale), pour avoir renoncé à l'organisation de la CAN-2015, le Maroc a fini par réagir. Mardi, en fin de journée, la FRMF a, contrairement à ce qui était annoncé, rendu public un communiqué au ton plutôt «timide». Réunis mardi au siège de la Fédération royale marocaine à Rabat, les membres du comité directeur de la FRMF avaient pour unique ordre du jour le traitement des sanctions financières (10 millions de dollars) et sportives (suspension durant les deux prochaines CAN) infligées par la CAF. Des mesures qui n'avaient pas suscité de réactions officielles immédiates. L'instance de Faouzi Lekdjaâ a préféré attendre une petite semaine, le temps que l'opinion sportive locale digère pour se déterminer. Et pour une réaction à froid, disons que celle-ci est pour le moins timide. En effet, le CD de la FRMF s'est d'abord dit «grandement étonné des décisions prises par la CAF». Un étonnement justifié par la partie marocaine par les «promesses» qu'aurait faites le président de la CAF lors de la réunion tenue le 22 décembre dernier au Caire entre Issa Hayatou et la délégation marocaine conduite par Faouzi Lekdjaâ. Cette dernière qui comprenait, entre autres, le vice-président de la FRMF, Noureddine Bouchhati, deux conseillers, Mohamed Makrouf, Mohammed Hourane ainsi que Saïd Belkhayat, membre dans plusieurs commissions au sein de la CAF. Selon les Marocains, cette réunion tenue au Caire avec Hayatou laissait penser que la CAF avait compris les raisons ayant conduit le Maroc à réclamer un report du tournoi pour le mois de juin 2015 sinon à début 2016. Or, le communiqué de la FRMF de ce mardi convient que les sanctions prononcées par l'instance de Hayatou «ne correspondent en rien aux conclusions de la réunion tenue préalablement au Caire avec le président de la CAF, Issa Hayatou». Par conséquent, l'étonnement passé, les responsables du football au Maroc ont convenu d'entreprendre un certain nombre d'actions. A commencer par «le rejet de l'ensemble des sanctions sportives et financières», lesquelles mesures «prises par le comité exécutif de la CAF vont à l'encontre du développement du football africain, et ne reposent sur aucune base réglementaire». Pas de mesures concrètes, par contre, de la part dudit comité directeur de la FRMF qui «s'engage à prendre toutes les dispositions et mesures nécessaires pour faire prévaloir les droits et intérêts du football marocain». En effet, la seule probable action contenue dans le communiqué de la FRMF laisse l'initiative à Faouzi Lekdjaâ, président de l'instance du football marocain, «pour prendre toutes les dispositions et mesures qu'il jugera appropriées».Pas de ton menaçant donc de la part des Marocains qui préfèrent livrer un autre «combat» en direction de l'institution dirigée par le Camerounais Issa Hayatou. En l'occurrence, une bataille dans les coulisses de la CAF, laquelle instance s'apprête à remodeler ses textes réglementaires en vue d'assurer à Hayatou son mandat à vie. Et, à cet effet, le génie des marocains en la matière sera d'un considérable apport pour le Prince de Garoua ; le premier inspirateur ne pourrait être que l'inévitable SG de la CAF, le Marocain Hichem El-Amrani.