l Alors que plusieurs de ses prédécesseurs et non des moindres n'ont jamais pu trouver la bonne voie au RCK, Selim Menad, lui, semble sur le bon chemin de la Ligue 2 avec des Koubéens qui sont actuellement leaders de leur groupe en DNA. Point de situation avec un coach qui a la bonne solution. Le Soir d'Algérie : Le RCK est leader avec cinq points d'avance sur son poursuivant. C'est bien dégagé pour l'accession en Ligue 2 ? Selim Menad : Oui, mais avec ce statut de leader, il n'est pas facile de gérer la situation. Toutes les équipes que nous affrontons veulent à tout prix nous battre. Ce sont de véritables matchs de coupe à chaque journée de championnat. Mais l'objectif demeure bien l'accession ? Bien sûr. Cela fait plusieurs années que le RCK joue les premiers rôles en DNA sans pour autant parvenir à accéder. Par conséquent, c'est un objectif que nous voulons atteindre. Et avec cinq points d'avance, vous devez commencer à y croire sérieusement ... Vous savez, avec la victoire à trois points, cinq longueurs d'avance, ce n'est rien. Je préfère rester prudent. Ce n'est qu'après les résultats de nos deux prochains déplacements que je pourrai me prononcer et vous dire si j'y crois vraiment. Pour le moment, rien n'est fait. Vous qui avez déjà drivé des clubs de Ligue 2, y a-t-il une différence entre la DNA et le palier supérieur ? Déjà en DNA, on ne peut pas appliquer les méthodes liées au football moderne. Maintenant, la différence se situe sur le plan de la sécurité et sur la façon de jouer. Que voulez-vous dire ? En DNA, les équipes que l'on reçoit viennent jouer derrière et ne pensent qu'à défendre mais d'une manière anarchique. Ça ne construit pas mais ça remballe à chaque instant pour éloigner le danger. C'est du hourra-football ? Oui, c'est ainsi que vous l'appelez. Evidemment, pour venir à bout de cette façon de jouer, il faut créer le jeu et mettre de la vitesse. Djamel Menad, votre frère, demeure une grande gloire du football national. Est-ce que c'est difficile de porter un tel nom ? Non, je n'ai pas eu de difficultés dans la mesure où j'ai assez de qualités pour exercer ce métier. D'ailleurs, quand Djamel est parti au Qatar, il m'avait appelé pour que j'aille l'aider, mais je ne l'ai pas fait. Est-il possible de voir un jour Selim et Djamel Menad dans un même staff technique ? En Algérie, certainement pas. J'ai trop de respect pour Djamel et je ne risquerai pas de m'associer avec lui pour supporter les insultes du public à chaque match. Par contre, à l'étranger, pourquoi pas ? Depuis que vous êtes à Kouba, avez-vous compris pourquoi le RCK, champion d'Algérie en 1981, est tombé si bas ? Le problème de Kouba, c'est qu'il y a plusieurs clubs qui se partagent un même et unique stade. Et parmi ces clubs, il y a le CAK qui a atteint les huitièmes de finale de la Coupe d'Algérie. Serez-vous un supporter de cette formation lors de son match contre El-Yachir ? J'ai beaucoup de respect pour cette équipe du CAK. Bien sûr, que j'en suis un supporter en coupe. Je rêve de voir le RC K accéder et je souhaite que le CAK aille le plus loin possible. Ce serait formidable et Kouba pourrait ainsi renouer avec une grande fête.