La JSMB veut retrouver la Ligue1 au plus vite et pour cela les dirigeants béjaouis ont fait appel à l'ex-capitaine de l'EN 82, Ali Fergani, qui, lui aussi, ne jure que par l'accession. Il a réussi un bon début puisque après cinq journées, Béjaïa est à un point des deux leaders de de la Ligue 2. Entretien agréable avec un entraîneur très affable. Le Soir d'Algérie : L'ESS va rencontrer en finale de la Champions League le Vita Club, une équipe congolaise qui doit vous rappeler de bons souvenirs. Ali Fergani : Oui, en 1981, avec la JSK, on avait remporté la Coupe des clubs champions en battant le Vita Club par quatre buts à zéro à Tizi-Ouzou et un à zéro au Congo. Mais cette équipe a dû changer et félicitations à l'ESS qui est la première formation algérienne à se qualifier pour une finale de la nouvelle version de la Coupe d'Afrique des champions. Pensez-vous que l'ESS est capable de la remporter ? Je l'espère, car arriver en finale, c'est bien mais remporter le trophée, c'est mieux. En tout cas, je suis content pour Madoui que j'avais encouragé pour suivre la voie du métier d'entraîneur et je suis persuadé qu'il pourrait devenir l'un des meilleurs techniciens algériens. J'aimerais également féliciter le président sétifien, Hacène Hemmar, qui effectue un très bon travail. Parlons de la JSMB qui semble plus performante à l'extérieur qu'à domicile. Pourquoi ? Il faut dire que nous sommes plus à l'aise à l'extérieur parce que nos adversaires sont obligés de faire le jeu et nous avons plus d'espaces pour notre jeu d'attaque. Par contre, quand on reçoit à Béjaïa, les équipes viennent uniquement pour défendre. Par exemple, lors de la dernière journée, Merouana n'a fait que jouer derrière, et ce n'était pas évident de faire sauter un tel verrou. Quel est votre objectif pour cette saison ? Moi, je suis venu à Béjaïa pour jouer l'accession, c'est mon seul objectif. Bien sûr, ce ne sera pas facile dans une Ligue 2 composée de nombreux clubs qui ont déjà évolué parmi l'élite. Mais comme il y a trois places pour accéder, je ne peux que viser la remontée en Ligue 1. Lors de la 13e journée, vous irez affronter le WAT drivé par Belloumi, hier, coéquipier en sélection, demain adversaire sur le banc de touche. Oui, mais on a encore le temps et nous en sommes seulement à la sixième journée. D'ailleurs, on va se déplacer à Bou-Saâda, une équipe drivée par Omar Belatoui, que j'ai déjà entraînée et là aussi ce sera de belles retrouvailles. Ce sera un match très compliqué et on s'attend à une très forte opposition. Quelle est la différence entre la Ligue 1 et la Ligue 2, vu que vous avez eu l'occasion de driver des clubs des deux paliers ? En Ligue 2, le jeu est plus physique et il y a plus de calculs. Les équipes n'ont qu'un seul objectif, éviter la défaite à tout prix. Enfin, les terrains sont de moindre qualité que ceux de l'étage supérieur. Vous êtes aussi le président de l'Association des anciens internationaux et de nombreux ex-sélectionnés sont en difficultés. Oui, malheureusement, et on ne peut pas aider tout le monde parce que nous avons des difficultés financières. Qui vous aide financièrement ? Pour le moment, il n'y a que la FAF. Le MJS ne nous a pas du tout aidés. Par contre, je dois remercier tous les walis de l'Algérie qui ont toujours répondu présents quand on les a sollicités. Seriez-vous pour un impôt de solidarité au profit des ex-internationaux pour résoudre votre problème financier ? Oui, et on le prélèvera auprès de qui ? On pourrait le prélever sur le salaire des joueurs professionnels qui touchent gros et qui pourraient supporter une légère ponction... Moi, je ne suis pas ici pour faire la quête. J'ai une autre proposition. Si chaque président des 32 clubs professionnels honorait chaque année un seul de ses anciens joueurs, cela nous permettrait de résoudre plusieurs cas déjà. Mais ces mêmes présidents se plaignent toujours de ne pas pouvoir boucler leur budget. Ils brassent des milliards, ils pourraient faire un geste envers ceux qui ont servi leurs clubs. Vous allez bientôt organiser une AG élective. Allez-vous vous représenter ? Je ne suis pas du genre à m'accrocher. S'il y a d'autres candidats, ils seront les bienvenus. Quel est le prochain ex-international que vous allez aider ? Pendant le mois de Ramadhan, nous avons honoré un joueur de l'Est, Belloucif, un du Centre, Hacène Tahir, et un de l'Ouest, Menni Zeggaï. Nous préparons un match de solidarité à l'est du pays, au cours duquel il est prévu d'aider dix ex-internationaux. Comment parvenez-vous à cumuler un poste d'entraîneur et celui de président de l'AAIA ? Il faut savoir s'organiser et puis au sein de l'association, je ne suis pas seul, il y a Zoubir Bachi et Kamel Berroudji qui me donnent un sérieux coup de main.