Jeudi matin, le wali de Boumerdès, Kamel Abbès, a inauguré, à Aït Amrane, la foire nationale de production de l'olive et l'huile d'olive. Cette activité qui est à sa troisième édition durera jusqu'à aujourd'hui. 70 participants, dont certains sont venus d'autres wilayas du pays (Chlef, Blida, Bouira, Tizi-Ouzou et Béjaïa), exposent non seulement des olives en conserve ou de l'huile d'olive de différentes qualités mais également des produits du terroir ou des articles de l'artisanat. Durant cette foire, les visiteurs intéressés pourront s'approvisionner, comme cela se faisait jadis, en huile traditionnelle. Le prix est fixé par les producteurs à raison de 700 dinars le litre. L'huile pure (sans acidité très efficace pour des soins) atteint les 2 000 dinars le litre. A cette occasion, un concours régional du meilleur producteur d'huile d'olive a été organisé. Le premier prix est attribué à Yougherta Badja de la commune d'Afir, dans la daïra de Dellys. Rabah Megdoud d'Aït Amrane et Karim Benamrouche des Issers se sont vu attribuer respectivement le second et le troisième prix. La production minimale de chaque compétiteur devait être de 500 litres. C'est la première condition. Seconde condition, les huiles mises en compétition devaient répondre aux normes scientifiques. D'ailleurs, les analyses des productions en compétition ont été faites par un institut étatique. A cette occasion, Mohamed Kherroubi, directeur des services agricoles (DSA) de la wilaya de Boumerdès nous a donné quelques informations sur cette filière agricole qui constitue un complément de revenus pour des centaines de familles des zones montagneuses ou des piémonts de la wilaya de Boumerdès. Retour vers le terroir et risque de désorganisation de la filière Le climat sécuritaire plus apaisé, l'augmentation du niveau de vie des populations et la recherche des familles urbaines de produits du terroir (ou bio) marquent le retour indéniable de nombreuses familles vers l'entretien de leurs oliveraies héritées de leurs aïeux. Mieux, il y a un programme de régénération et de développement qui se concrétise de plus en plus. Ouvrons, cependant, une parenthèse pour signaler un phénomène de désorganisation, au niveau national. Nous avons, malheureusement, constaté l'absence de système de régulation. Il y a en effet une surproduction, au niveau national, de plants d'oliviers. Par ailleurs, des informations, non vérifiées, font état d'importations de plants au détriment de pépiniéristes algériens dont la haute compétence est reconnue. Ces derniers se retrouvent avec des plants – il est question de dizaines de millions – qui ne trouvent pas preneurs. C'est de gros investissements et un labeur de 3 années de perdus. A moyen terme, le pays finira, si la filière n'est pas mieux organisée, par buter sur une crise de manque de plants. Pour revenir à la wilaya de Boumerdès, qui, il est vrai, n'occupe pas la première place, au niveau national en la matière, est en possession de 7 925,5 hectares plantés d'oliviers. Plus de 6 500 hectares sont déjà en production. Ce sont les daïras des Issers (2 570,5 ha) et Thénia (2 322 ha) qui sont les plus importantes dans cette filière. En termes de production globale, les fellahs de la wilaya de Boumerdès ont cueilli 73 997 quintaux d'olives. Une fois triturées par les 40 huileries en activité dans le département, ces olives ont donné 1 522 800 litres d'huile. Selon Kherroubi, la production pour la campagne 2014-2015 a enregistré une augmentation de 35% par rapport à la campagne précédente qui était faible. De son côté, l'Etat finance des programmes pour accompagner ce retour des familles vers cette production du terroir. Pour cette campagne, 39 120 plants ont été mis en terre dans 432 hectares. Les opérations de greffage concernaient 65 hectares. Il y également le programme en cours de préparation pour la réhabilitation de 1 000 hectares de champs d'oliviers. «Nos services ont rencontré, par le passé, des problèmes d'identification des parcelles et de la nature juridique de ces parcelles. Maintenant, nous avons décidé d'une démarche un peu volontariste. Dès qu'une parcelle est ciblée, l'enquête sur d'éventuels contentieux familiaux est déclenchée ; une fois la situation clarifiée nous la prenons en charge», nous explique Kherroubi. Abachi L. Médéa 120 morts sur les routes en 2014 Cent vingt personnes ont trouvé la mort sur le réseau routier de la wilaya de Médéa, durant l'année 2014, en hausse par rapport à 2013 avec 104 personnes tuées dans des accidents de la circulation, survenus en zones urbaine et rurale, a indiqué, le directeur des transports. Selon Mustapha Mehadjbia, qui intervenait jeudi lors d'une émission de la radio du Titteri, consacrée à la prévention et la sécurité routière, il est enregistré un léger recul du nombre d'accidents recensés par les services de la gendarmerie et de la sûreté nationale à travers le réseau routier de la wilaya, entre 2013 et 2014, passant respectivement de 1109 à 1090 accidents. Toutefois, les pertes en vies humaines ont continué d'enregistrer une hausse, en raison notamment du non-respect du code de la route, mais aussi de l'état des véhicules transitant par le réseau local, a-t-il expliqué. Ces deux facteurs sont également à l'origine de l'augmentation du nombre de blessés sur la route, qui a atteint un total de 2023 blessés, en 2014, contre 2004 l'année d'avant, a ajouté ce responsable, précisant que les camions de gros tonnage et les autobus sont impliqués dans près de 25% des accidents recensés en 2014, alors qu'ils ne représentent que 10% à peine du parc roulant circulant sur les routes de la wilaya. Il a fait état, à cet égard, de l'entrée en application récente de nouvelles dispositions pour la réglementation de l'activité de transport de voyageurs et de marchandises, sur une initiative du ministère des Transports, visant, a-t-il indiqué, à réduire le nombre d'accidents, assurer la sécurité des usagers et préserver la vie des citoyens. Parmi les principales dispositions introduites à cet effet, le renforcement du contrôle technique des véhicules, notamment ceux réservés au transport de voyageurs et le fret, ainsi que l'obligation faite aux propriétaires de ces véhicules de passer par les centres de contrôle situés dans la wilaya de résidence et la levée, dans un délai limité, des réserves mentionnées sur la fiche de contrôle. En cas d'infraction à la nouvelle réglementation, le propriétaire fera l'objet de sanction et de pénalités, pouvant aller de la mise en fourrière du véhicule jusqu'au retrait de l'autorisation de circulation, a-t-il noté. APS Bouira Un cas suspect de H1N1 mis en isolement à l'hôpital Un patient, souffrant d'une grippe assez sévère et transféré à l'hôpital de M'chedallah, jeudi dernier, a été placé sous surveillance médicale à l'hopital Mohamed-Boudiaf de Bouira. Hier, alors que les rumeurs les plus folles, allant jusqu'à parler d'Ebola, ont fait le tour de la ville concernant ce cas suspect, surtout après la panique qui s'est emparée du corps médical à l'arrivée de ce malade, originaire de la commune d'Ath-Mansour, dans la daïra de M'chedallah, une source médicale assure que des analyses sont en cours pour déterminer avec exactitude la nature du virus qui a atteint ce patient, placé dans une chambre d'isolement par mesure préventive. Cependant, notre source écarte l'histoire du virus Ebola, qualifiée de fantaisiste, et à placer dans le registre des rumeurs et qui n'a aucun sens. Toutefois, notre source n'écarte pas l'idée qu'il pourrait s'agir du cas de la grippe porcine ou ce que l'on appelle le virus H1N1.