Le Japon va fournir une aide de 15 millions de dollars pour combattre le terrorisme, a rapporté un journal japonais hier. Avec ce geste, qui intervient après l'assassinat de deux ressortissants japonais capturés en Syrie, «Tokyo souhaite faire la démonstration qu'il ne cède pas au terrorisme», a expliqué le Sankei Shimbun. Cette aide doit être annoncée lors d'une conférence sur le contre-terrorisme qui s'ouvre mercredi à Washington, ajoute le quotidien. L'aide sera distribuée par l'intermédiaire d'organisations internationales actives dans les régions touchées, y compris des pays frontaliers de la Syrie et l'Irak, dont de larges pans de territoire sont sous le contrôle de l'organisation autoproclamée Etat islamique (Daesh). Le Premier ministre japonais Shinzo Abe avait été critiqué pour le calendrier de cette annonce car l'EI avait réclamé une rançon du même montant pour libérer les deux otages japonais, avant de changer de tactique et d'exiger la libération d'une kamikaze détenue en Jordanie. Le 31 janvier dernier, l'EI avait diffusé une vidéo montrant l'exécution de l'un des otages japonais enlevés en Syrie. L'autre otage est un journaliste, Kenji Goto, capturé en Syrie en octobre dernier. Les ravisseurs avaient exigé du Japon de payer une rançon de 200 millions de dollars.