Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, a affirmé mardi 3 mars 2015 que le crime organisé transnational, y compris le terrorisme, constituait un «grand défi» que les pays arabes doivent relever à travers la coordination et la coopération. Ces propos sont extraits d'un entretien à l'APS à la veille de la tenue de la 32e session du Conseil des ministres arabes de l'Intérieur les 11 et 12 mars. Selon lui, la question «en appelle à la mise en place de cadres juridiques et de mécanismes nouveaux, en complément à ceux déjà existants, aptes à renforcer l'échange, souple et efficace, des informations, de l'expertise et des expériences dans les domaines de la formation et de l'entraînement, notamment concernant les formes actuelles de criminalité». Il a ajouté que la session d'Alger constituera une opportunité pour évaluer tout ce qui a été réalisé dans le domaine de la coopération sécuritaire et toutes les stratégies et plans sécuritaires, notamment en matière de lutte contre le terrorisme, et aussi de rechercher de nouveaux mécanismes adaptés à la lutte contre la criminalité, sous ses diverses formes et particulièrement le crime organisé, et de prospecter également de nouvelles voies pour affronter, efficacement, le terrorisme, le circonscrire et tarir les sources de son financement. Evaluant la coordination arabe dans la lutte contre le trafic de drogue, de l'émigration clandestine et du crime organisé, le ministre a affirmé que les Etats arabes «ont une parfaite conscience des grands risques que représente le phénomène de la drogue, qui est devenu aujourd'hui l'un des plus grands risques auxquels sont confrontés autant la communauté internationale que les pays arabes, notamment du fait de son interconnexion avec les autres types de crime organisé, qui ne sont pas de moindre danger, tels que le terrorisme et son financement, la contrebande et le blanchiment d'argent». L'indispensable coopération régionale Dans ce cadre, a-t-il indiqué, «le secrétariat général du Conseil des ministres arabes de l'Intérieur et son bureau spécialisé dans les affaires de drogue ont pris une série de mesures pour la lutte contre ce fléau et sa réduction en renforçant la coopération et en augmentant le niveau de coordination dans ce domaine, de sorte à ce que ce phénomène soit affronté de façon commune et globale, dans les limites des lois et règlements nationaux propres à chaque Etat». «Par ailleurs et nonobstant la création de banques de données et de fichiers, l'émission de listes noires des bandes de trafiquants de drogue et la diffusion d'avis de recherche concernant les personnes impliquées ou condamnées dans des affaires de drogue, les Etat arabes ont adopté nombre de mécanismes à même de permettre la lutte contre ce fléau, tels que la stratégie arabe de lutte contre l'usage illicite des drogues et des psychotropes et les plans périodiques de sa mise en œuvre», a-t-il encore précisé. Concernant le crime organisé, le ministre algérien de l'Intérieur a rappelé qu'il existait «une coopération arabe de lutte contre cette forme de criminalité à travers des stratégies arabes communes et des plans périodiques de leur mise en œuvre et également à travers des conventions sécuritaires et judiciaires telle que la convention arabe pour la lutte contre le crime organisé transnational.