Un peu plus d'un mois après les ravages causés par les flammes au marché Bettou (ex-Ferrandon) du boulevard Belouizdad, situé en plein cœur de la ville de Constantine, un autre incendie, plus impressionnant celui-ci, a dévasté dans la matinée d'hier, les passages souterrains du centre-ville, jouxtant la Grande Poste, le palais de la Justice, le Théâtre régional, la place de la brèche et les siège de la BNA et de la BBA. Cet autre sinistre qui frappe de plein fouet la ville des Ponts, au moment où les préparatifs pour accueillir l'évènement «Constantine capitale de la culture arabe» battent leur plein, complique davantage la situation d'asphyxie que connaît le centre-ville de Constantine en raison des travaux tous azimuts engagés particulièrement à la place du 1er-Novembre-1954, lieu du drame. L'incendie qui s'est déclaré aux environs de 5 h du matin, l'alerte a été donnée exactement à 5h 20mn, s'est rapidement propagé dans les allées du souterrain, un véritable labyrinthe pourvu de sept accès et abritant une quarantaine de magasins d'habillement, produits cosmétiques ou de décoration et autres activités commerciales. Aussi, plus d'une centaine d'étals jonchent ces passages devenus, au fil des ans, un véritable souk bondé de badauds, commerces et clientèle en quête de bonnes affaires. C'est dire, les tonnes de produits inflammables à souhait dans ce lieu conçu à l'origine pour faciliter les déplacements des piétons et alléger la circulation routière sur une place connue par le flux très dense d'automobilistes et de passants de l'aube au crépuscule. D'ailleurs, tous les accès du tunnel étaient en flammes à l'arrivée des sapeurs-pompiers qui n'ont pas pu intervenir immédiatement à l'intérieur du souterrain en dépit des renforts dépêchés sur les lieux pour contenir le feu. Huit camions-citernes, 7 ambulances et plus de 90 agents dont 8 officiers de la Protection civile ont participé à l'opération qui a circonscrit le feu au bout de plusieurs heures d'intervention. Un seul blessé est à déplorer dans ce sinistre, probablement un gardien coincé à l'intérieur du tunnel, qui a néanmoins ravagé marchandises et effets des boutiques et étals qui s'y trouvent. Des dégâts matériels très importants qui ont provoqué la colère des propriétaires qui ont écarté la thèse de l'accident dû à une étincelle électrique, privilégiant la piste d'acte criminel. Un accès de colère qui les a emmenés à obstruer la circulation automobile au centre-ville, exigeant de rencontrer le wali en dépit des assurances données par le maire de Constantine pour une prise en charge immédiate de la réhabilitation du souterrain. Une enquête a été diligentée par les services compétents puisque les éléments de la police scientifique qui étaient présents sur place veillaient à la collecte d'informations et d'indices pouvant aider à déterminer les circonstances exactes de ce drame. K. G. AFFAIRE SEATA 4 cadres et agents sous contrôle judiciaire L'instruction judiciaire du dossier de l'affaire de détournement à la Société des eaux et de l'assainissement de Tarf et Annaba (Seata) entamée ce dernier mercredi avec l'audition de quarante-huit personnes entre cadres dirigeants, cadres et agents d'exécution s'est poursuivie se dernier jeudi. Le magistrat instructeur a ponctué les auditions des mis en cause par la mise sous contrôle judiciaire du directeur chargé de l'informatique, le chef de département commercial et deux caissières. Il est reproché à ces derniers un détournement de fonds de 260 millions de dinars, la dilapidation des biens publics, l'utilisation des moyens de l'entreprise à des fins personnelles. D'autres chefs d'inculpation devraient suivre durant l'instruction du dossier appelé à durer plusieurs jours. Il a fallu de longues investigations des limiers de la brigade économique et financière de la Sûreté de la wilaya de Annaba pour arriver à boucler le dossier. Pour rappel, et devant la multiplication des atteintes aux intérêts de la société, le ministère des Ressources en eau avait pris, à la fin de l'année 2014, la décision de dissolution de cette entreprise et sa reprise, corps et âme, par l'Algérienne des eaux (ADE). Le dernier scandale en date ayant éclaboussé la Seata avant sa dissolution concerne la disparition d'une bonne partie des 45.000 compteurs d'eau stockés dans ses magasins. Ceux-ci avaient été acquis à l'importation au prix fort, certains pouvant atteindre des dizaines de milliers de dinars l'unité. Ils auraient fait l'objet de cession à des promoteurs privés nationaux. Mais pas seulement, puisqu'il serait question de leur exportation illicite à destination de la Tunisie. Selon une source proche du dossier, lors de l'enquête, un autre scandale aurait été découvert. Il s'agit d'un matériel lourd abandonné aux intempéries et la disparition de lots de pièces de rechange utilisées dans les travaux hydraulique par la société. Ce nouveau scandale intervient après ceux ayant marqué la Seata début 2014. En effet, la première affaire mise au jour à la suite d'une enquête interne décidée par la direction portait sur un détournement de fonds de 260 millions de dinars (initialement, il s'agissait de 180 millions de dinars) au niveau de l'agence de comptabilité de Ménadia. Ce détournement met en cause deux caissières et le directeur de l'informatique. Mais, en poussant plus loin les investigations, il s'est avéré que les détournements auraient débuté depuis l'année 2007. Pour pouvoir agir sans laisser de trace, les mis en cause ont continué à exploiter un matériel informatique obsolète alors que celui, plus performant et n'admettant aucune manipulation, était à l'abandon. A. Bouacha Dréan (El Tarf) Besoins énormes en aménagement et voiries Comme annoncé à plusieurs reprises lors des différentes réunions du conseil de wilaya, le wali M. Mohamed Lebka a repris son bâton de pèlerin pour aller à la rencontre des populations locales. Le premier responsable de l'exécutif, accompagné du P/APW, M. Tarek Tridi, et l'ensemble des directeurs des secteurs concernés, a visité et inspecté plusieurs projets dans la daïra de Dréan qui compte 80 habitants et trois communes. Dans la méga-localité de Zourami dans la commune de Chebaïta-Mokhtar, le wali a été bouleversé par les besoins de la population en matière de projet d'amélioration urbaine, d'AEP, d'assainissement, de route et pour cause, trottoirs inexistants, route exigües et jonchées de crevasses, ordures ménagères éparpillées dans toutes les directions, odeurs nauséabondes offraient à la délégation un visage hideux et désolant et mettant à nu l'inanité de plusieurs projets annoncés à cor et à cri comme la panacée des multiples problèmes de ladite localité. Même topo dans la ville de Dréan, où la population qui s'est agglutinée autour du wali dans un brouhaha indescriptible a exprimé, avec une certaine rage à ce dernier, toute sa mal-vie et tous ses besoins en commodités indispensables pour une vie meilleure et digne. Dans l'après-midi, le wali a écouté avec intérêt les doléances et autres requêtes présentées par les citoyens, qui ont abordé le problème de l'aménagement urbain, l'emploi et le logement et ce, lors d'une réunion au niveau de la grande salle du Centre de formation professionnelle sis au centre de la ville de Dréan. Quoi qu'il en soit, il ressort de cette visite l'émergence, en filigrane, des clivages d'approches et de visions sur le devenir de la cité et des problèmes posés entre population déchantée et responsables locaux déconnectés de la réalité. Daoud Allam La «Coquette» prépare la saison estivale à sa façon Qui n'a pas entendu parler de la célèbre plage Toche qui faisait la fierté de la corniche annabie ? Cet espace touristique de premier plan n'est plus que l'ombre de lui-même. Il est plus proche du bidonville que de la station balnéaire : montagnes de détritus, décombres divers jonchant la plage, égouts défoncés et coulant à ciel ouvert, routes éventrées. Annaba s'affaire plutôt à abattre des arbres centenaires, comme elle prépare activement la visite de hauts responsables français. Et si M. Fabius décidait de visiter Toche ?