13e JOURNEE INTERNATIONALE DE DEONTOLOGIE MEDICALE DE ANNABA Une première : la médecine en milieu carcéral «La médecine en milieu carcéral» était le thème choisi pour la 13e Journée internationale de déontologie médicale de la région de Annaba. Ce thème, qui change un peu de ceux classiques, traités habituellement, tels le diabète, l'hypertension artérielle ou l'asthme, constitue une première à Annaba. Les mortalités, les automutilations, les grèves de la faim, l'épidémiologie de la violence en milieu carcéral, pour ne citer que ces cas, ont été traitées lors de cette journée. Azzedine Ayadi, président du conseil régional de l'Ordre des médecins de Annaba, dira à ce propos : «Particulièrement d'actualité, le sujet organisé en collaboration avec le Comité international de la Croix- Rouge permettra aux médecins exerçant en milieu carcéral de débattre de la prise en charge du détenu malade ainsi que de l'exercice de la profession en milieu carcéral qui est tout autre qu'en milieu hospitalier pour les malades ordinaires. Cette collaboration internationale va, certainement, aboutir à travers les débats prévus à des recommandations allant dans le sens d'une prise en charge du détenu malade qui doit être toujours considéré comme un patient et aussi d'un contrat de confiance dans la relation médecin-patient détenu.» Outre le représentant du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), la journée a permis à des professeurs et autres maîtres-assistants en médecine, issus du CHU Mustapha-Pacha d'Alger, de celui de Annaba et du Conseil régional de l'Ordre des médecins CORM de Sousse (Tunisie), de présenter des communications fort utiles pour la quarantaine de médecins exerçant en milieu carcéral dans les six wilayas de l'extrême nord-est du pays. L'intérêt de cette rencontre se trouve également dans l'intervention d'un juge d'application des peines qui a axé sa communication sur la nécessaire collaboration entre la justice et la santé pour clarifier le rôle de chacun dans le but d'une meilleure prise en charge médicale du détenu. Il dira que l'autopsie, qui est automatique en cas de mort non naturelle, est dans l'intérêt de tout le monde. Parmi les situations qui nécessitent de prendre attache avec le procureur général, un professeur a cité, entre autres, le refus de soins et/ou de s'alimenter d'un détenu. Le représentant du CORM de Sousse est revenu, pour sa part, sur la situation des détenus dans son pays avant la révolution du jasmin qu'il a qualifiée de catastrophique, affirmant, toutefois, qu'elle s'améliore progressivement. Il a, par ailleurs, estimé correcte la prise en charge médicale des détenus en Algérie. Abordant la liberté conditionnelle pour raison de santé, le professeur A. Mira, chef du service de médecine légale du CHU de Annaba, estime que pour un malade métastasé, c'est facile de dire que son état est incompatible avec l'incarcération. Par contre, dira-t-il, il y a beaucoup de cas limites : diabétique non insulo-dépendant (DNID), cardiopathe qui risquent de mourir avec un bon état de santé apparent. Il soulignera que si l'on n'a pas de réglementation par rapport à l'identité de la pathologie et à l'évaluation de son évolution, l'expert ne peut trancher. D'où la nécessité d'un canevas juridique, a-t-il tenu à préciser. Et d'ajouter qu'il est temps d'instaurer des critères médicaux et juridiques qu'«il faut élever au rang de règles pour permettre à l'expert requis dans le cadre d'une expertise médicale en vue de l'interruption de l'incarcération pour motif médical». S'adressant aux médecins pénitentiaires, à la fin des travaux de cette journée, le président de l'Ordre national des médecins, Mohamed Bekat Berkani, leur dira : «Faites votre métier selon votre conscience, même si vous êtes mal payés». A. Bouacha SIDER Satisfaction des principales revendications des travailleurs La raison l'a finalement emporté dans le dossier relatif au mouvement de mécontentement des travailleurs des cinq filiales du groupe Sider. Un accord a été conclu tard dans la soirée de mercredi entre ce groupe et les filiales des sociétés de gardiennage et de sécurité (SGS), Hydrosid, Hores, Codesid et Refractal. La grève projetée par la Coordination des syndicats de ces filiales, employant quelque 2400 salariés, a été évitée de justesse. Elle l'a été grâce à la sagesse de tous : coordination et délégation dépêchée d'Alger et comprenant notamment le président de la Société de gestion de participation (SGP) Transolb, un représentant du ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, et un représentant de la Centrale syndicale UGTA, outre le président du conseil d'administration et le directeur général du groupe Sider. Selon une source syndicale, les trois principales revendications socioprofessionnelles des travailleurs ont été satisfaites. Ainsi, il n'y aura pas de compression d'effectifs ni privatisation d'aucune filiale du groupe. Une obligation devrait également être faite à toutes les entreprises partenaires ou associées avec le groupe Sider (ArcelorMittal, Ferrovial, Asmidal, Algérie Telecom, Entreprise portuaire de Annaba...) de favoriser la SGS dans tout contrat lié à la sécurité de l'ensemble de leurs structures. Concernant les dettes fiscales et parafiscales des cinq filiales, estimées à plusieurs dizaines de milliards de centimes, leur prise en charge sera assurée par la SGP Transolb. Ayant été informés de l'heureuse issue des négociations, les travailleurs qui suivaient la situation depuis le déclenchement de leur mouvement de mécontentement, nous ont exprimé leur satisfaction pour le résultat obtenu. Pour rappel, depuis la fin mai écoulé, la Coordination des syndicats soutenue par les travailleurs des cinq filiales sont montés au créneau et menacé, lors d'un important sit-in devant la direction du groupe, d'une grève illimitée au cas où leurs revendications ne seraient pas satisfaites. Et parmi ces dernières, il y avait notamment celle relative au refus de la privatisation au profit de Qatar steel que la direction du groupe envisageait, selon les syndicalistes de la Coordination. A. B. SOUK AHRAS Deux employés de la Sonelgaz sous mandat de dépôt et deux autres sous contrôle judiciaire Au mois de février dernier, une réclamation a été formulée par un citoyen sur une anomalie dans le payement de ses factures d'électricité. Une enquête administrative a été aussitôt ouverte par la Société de distribution de l'électricité (SDE). Après vérification des documents comptables, une équipe d'auditeurs chargée des investigations a confirmé le détournement et prouvé l'implication directe d'au moins quatre employés du service commercial de la SDE. C'est ainsi qu'une plainte a été déposée par l'administration de la Société de distribution de l'électricité contre ces employés. A l'issue de l'enquête menée dans la plus grande discrétion par la brigade économique de la police qui a passé le dossier au peigne fin, il a été découvert que les mis en cause sont les auteurs de plusieurs opérations douteuses, dont l'établissement de factures avec l'utilisation du code d'un collègue à son insu. Des opérations frauduleuses de paiement des factures réalisées au profit des mis en cause depuis des comptes de l'entreprise et des versements en espèces effectués par plusieurs clients n'ont pas été justifiés par des reçus de facture, alors que d'autres sont munis de faux reçus, et autres excédents de montants chez une poignée d'abonnés de la Sonelgaz ont été découverts. Selon une source crédible, les enquêteurs ont évalué le montant du préjudice causé à la société à 209 millions et le nombre de victimes dépasse la centaine. A l'issue d'une enquête approfondie, après avoir entendu 41 victimes et plus d'une dizaine de témoins, le juge d'instruction près le parquet de Souk Ahras a placé, jeudi dernier, deux employés de la Sonelgaz sous mandat de dépôt et deux autres sous contrôle judiciaire pour les chefs d'inculpation de détournement de deniers publics, faux et usage de faux et falsification de documents comptables. Barour Yacine FALSIFICATION DE BILLETS DE BANQUE Arrestation de deux ressortissants camerounais à El Tarf Les services de sécurité relevant de la Sûreté urbaine de la commune de Chebaita-Mokhtar ont réussi, dans l'après-midi de mercredi dernier, à appréhender deux ressortissants africains, de nationalité camerounaise, en flagrant de délit de falsification de billets de banque de 1 000 DA au niveau d'une étable abandonnée, non loin du chef-lieu communal. Au moment de l'arrestation des éléments de ce réseau qui dispose de tentacules dans la wilaya limitrophe, à savoir Annaba, les services de sécurité ont saisi un attirail de matériel destiné à la contrefaçon de billets de banque, dont des bouteilles d'encre de couleur noir et marron, des bouteilles de plastique contenant un produit de couleur rougeâtre ainsi que des billets de 1000 DA et 2000 DA, qui se sont avérés faux, après expertise. Présentés devant le procureur près le tribunal de la daïra de Dréan, les mis en cause ont été placés sous mandat de dépôt. Daoud Allam KHENCHELA 1 kilogramme et demi de kif saisi Suite à des renseignements recueillis et après investigations, la brigade des stupéfiants de la police de Khenchela a pu mettre la main sur 1 kg et demi de kif prêt à l'écoulement au niveau du chef-lieu de la wilaya par une bande de malfaiteurs dont deux ont été arrêtés par la police. Le premier a été neutralisé en possession d'un kilo à Kaïs, à 22 km au nord de la wilaya. Cette arrestation a permis de poursuivre le deuxième suspect en possession d'un kilo à bord d'une Symbol blanche. L'homme a été stoppé par un mur d'immeuble auquel il s'était heurté lors d'une course-poursuite réussie par les services des stupéfiants. Les deux personnes arrêtées devraient être présentées devant le juge d'instruction du tribunal de Khenchela.