Le centre d'étude et de recherche dans le domaine de l'automobile de Mortefontaine dans la région de Paris, en France, a abrité la 5e Journée technique organisée par Audi Algérie, une filiale du groupe Sovac. Après celles consacrées à des thèmes aussi variés que les innovations technologiques mises au point par le constructeur allemand, système Quatro et motorisation TFSI, c'est au tour des multiples aides à la conduite que recèlent les véhicules badgés aux quatre anneaux d'être vulgarisés, expliqués et l'importance dans la sécurité à bord soulignée. Le Ceram, créé en 1956 par l'ancienne marque française Simca, comme centre d'essai et de développement des modèles avant leur commercialisation est dédié depuis plusieurs années à la formation et à la mise au point des nouveaux véhicules en cours de développement. Niché dans un écrin de verdure, ce centre se compose de plusieurs pistes d'essai d'une longueur totale de 15 km, dont un anneau de vitesse, des pistes ondulées, gravillonnées, arrosées pour les tests de stabilité, pistes de 4x4, Safari, piste ville, piste confort, un gué inondé, piste acoustique, basse adhérence, banc de poussière, crash-test etc. Autant dire que tous les aspects de la voiture peuvent être soumis à des conditions d'utilisation extrêmes pour mettre à rude épreuve leur fiabilité. Notre présence en cette journée caniculaire coïncidait du reste avec la mise en roulage sur l'anneau de vitesse de modèles de marques japonaises. Des systèmes intelligents Le Ceram est naturellement utilisé dans le cadre de location d'espaces par plusieurs constructeurs dont Audi. Un bâtiment aux standards de la marque y est créé pour accueillir le personnel de la filiale française pour des sessions de formation aussi bien techniques que de marketing sur les différents modèles. Et exceptionnellement, des invités de divers horizons bénéficient du privilège d'une conduite particulière dans des conditions de sécurité optimales. Et c'est dans ce cadre qu'interviennent les 5es Techdays d'Audi Algérie au profit des journalistes spécialisés, avec pour thème les systèmes d'aide à la conduite. Un sujet important au moment où le secteur de l'automobile dans notre pays traverse une phase déterminante pour son avenir, notamment avec la mise en application du nouveau cahier des charges et les obligations qui y sont contenues relatives aux équipements de sécurité dont doivent être dotés les véhicules importés. L'objectif recherché par Audi Algérie et son directeur général Patrice Franck est précisément de démontrer l'importance de ces systèmes et leur contribution à l'amélioration de la maîtrise de la voiture et la sécurité de ses passagers. Et quoi de mieux que des pistes d'essai pour tester ces équipements dans des situations très proches de la réalité de tous les jours ? Les aides à la conduite se décomposent en trois catégories, motricité, comportement et freinage. Dans la première, on retrouve le système antipatinage, ASR, qui intervient pour réguler le patinage des roues motrices à l'accélération en agissant sur la puissance et le couple moteur dans le but de maintenir la trajectoire et l'équilibre du véhicule lors d'une accélération excessive en virage. Une meilleure maîtrise de la voiture Le blocage électronique de différentiel permet la répartition de la motricité entre les deux roues d'un essieu à travers une action sur les freins avant et arrière, notamment en situation de perte d'adhérence d'une partie des roues. C'est aussi l'ABS, l'anti-blocage des roues, qui maintient le pouvoir directionnel du véhicule en freinage d'urgence pour éviter un obstacle. Mis au point en 1978, ce système assure un freinage performant en phase anti-blocage avec une douce régulation et éviter les vibrations de la pédale. Ce système se décline aussi en variante pour SUV plus adapté à la nature de ces modèles. L'amplificateur de freinage, AFU, améliore le freinage en situation d'urgence par une amplification de la pression tout en mesurant la vitesse et la course de la pédale de frein. Il intervient ainsi pour optimiser la distance d'arrêt. La répartition électronique de la force de freinage, EBV, ajuste la pression de freinage sur les roues arrière par rapport aux roues avant. Le véhicule reste bien en ligne lors d'un freinage dynamique en virage. Des évolutions continues Le programme électronique de stabilisation, plus connu sous le code de l'ESP et dont l'appellation a été finalement unifiée chez l'ensemble des constructeurs pour devenir désormais ESC, permet au véhicule de rester sur sa trajectoire en phase de courbe malgré les tendances au dérapage. Il agit par réduction de la puissance et par freinage ciblé d'une roue arrière en cas de sous-virage ou sur une roue avant en cas de sur-virage. Ce système doit toutefois être déconnecté sur faible adhérence pour ne pas perturber le fonctionnement de l'anti-patinage. Il faut dire que c'est l'une de plus anciennes innovations dans le domaine de l'automobile. On évoquera par ailleurs le programme de stabilisation du roulis, RSP, qui surveille à travers des capteurs, l'angle d'inclination du véhicule et donc le risque de tonneaux. Auquel cas, il coupe le moteur ou freine une ou plusieurs roues juste pour permettre au véhicule de retrouver son assiette et aider le conducteur à le contrôler. Ceci étant, les assimilations théoriques de l'ensemble de ces aides à la conduite ont été suivies par plusieurs tests dynamiques pour vérifier leur utilité effective sur la maîtrise de la voiture. Pour cela, plusieurs modèles de la marque Audi, A3, A6, A8, et TTS ont été mis à la disposition des journalistes pour des séances de conduite différentes et des situations variées et complexes nécessitant le déclenchement de ces systèmes. Et pour mieux apprécier leur pertinence, on procède par moment à leur déconnection et constater alors la difficulté à maitriser le véhicule qui en découle.