Faut-il s'attendre à des résultats meilleurs que ceux des années précédentes ? Djelfa sortira-t-elle du tunnel où elle se morfond depuis plusieurs années ? A la veille de la période la plus importante de l'année scolaire, à savoir celle des examens de fin d'année, les responsables du secteur, les parents et les élèves sont très optimistes et gardent l'espoir de bons résultats, mais la hantise de l'échec plane, si l'on se réfère au taux de réussite très faible au baccalauréat de l'année passée (37,27%). Ne faut-il pas dire, plutôt 62,73% d'échec ? Cette année, les responsables du secteur et les autorités locales ont mis le paquet pour donner plus de moyens aux élèves. Des cours de soutien payés par l'APW, des cours de rattrapage samedi et mardi après-midi, des classes moins surchargées, des séminaires pour les professeurs des classes d'examen, des manuels scolaires plus disponibles sont les éléments qui donnent l'espoir réel d'une bonne fin de saison. Un problème persiste, néanmoins, celui d'une catégorie de parents d'élèves qui ne se soucient que peu de la scolarité de leurs enfants. Ils ne visitent l'établissement que deux fois par an, une première au début de l'année pour percevoir les 3 000 DA et une seconde à la fin de l'année scolaire, pour protester contre l'exclusion ou le redoublement de l'élève. D'autres encore ne savent même pas dans quel établissement sont scolarisés leurs enfants ! Pour cette année, 18 734 candidats passeront l'examen de la 5e qui seront répartis dans 93 centres et seront encadrés par 3 118 fonctionnaires. Pour le BEM, 51 centres d'examen accueilleront les 15 543 candidats (dont 233 candidats libres, 221 détenus, 20 étrangers et 3 handicapés). En ce qui concerne le baccalauréat, 28 334 candidats (dont 13 089 libres, 93 détenus, 18 étrangers et 17 handicapés) seront répartis dans 78 centres. L'encadrement sera assuré par 6 535 fonctionnaires. On constate que les candidats libres constituent presque 31% des inscrits et Djelfa compte parmi les wilayas où ces candidats sont les plus nombreux. M. Raimane Bachir, directeur de l'éducation, a multiplié les réunions de coordination et axé tous ses efforts, cette année, sur l'arrivée à terme des programmes, sur l'évaluation et l'analyse des résultats des différents trimestres et sur la préparation psychologique des élèves. Les journées de grève, nous dit-on, n'ont pas eu de grosses incidences sur les programmes, grâce aux cours de rattrapage qui ont pu combler les retards cumulés. Pour cette année, chaque salle d'examen aura 20 candidats, les membres des secrétariats des centres d'examen seront exclusivement des administratifs. Le nombre des observateurs a été revu à la baisse (3 au lieu de 7 les années passées). La ministre de l'Education a promis de satisfaire tous les besoins de la wilaya en infrastructures, en postes budgétaires et en moyens pédagogiques, mais à condition, a-t-elle dit, que les résultats suivent. Les premiers examens (bac et BEM sportifs, musique et dessin) se déroulent actuellement dans de très bonnes conditions dans plusieurs centres à travers la wilaya. Notons que, pour pourvoir les postes vacants, la Direction de l'éducation vient de terminer les opérations de recrutement dans différents corps et, contrairement aux années précédentes, les concours se sont déroulés dans de très bonnes conditions et les listes ont été toutes affichées, sans grande contestation. Dans le domaine de la formation, plusieurs stages sont en cours (enseignants, directeurs de CEM et primaire, ainsi que les adjoints d'éducation pour une promotion interne). Signalons, enfin, que plus de 800 fonctionnaires, tous corps confondus, ont postulé pour la retraite.