Les candidats à l'examen du baccalauréat session juin, après plusieurs mois de stress et d'efforts, ont entamé hier les épreuves. Les candidats ont planché sur les sujets de langue arabe pour la majorité des filières. Le ministre de l'Education nationale a, pour sa part, déclaré, hier, attendre de bons résultats pour les épreuves du bac 2013. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Très tôt dans la matinée, les candidats au baccalauréat se sont dirigés vers les centres d'examen au niveau national. Si les alentours des centres d'examen étaient déserts dès 8 h du matin après que l'examen ait débuté, des candidats ont quitté les centres à peine une heure après le début de l'épreuve. Pour la filière scientifique, les candidats ont planché sur un sujet de littérature, dont le thème portait sur la patrie et le colonialisme. Les premiers candidats à quitter les centres d'examen ont pour la plupart déclaré que le sujet est abordable pour cette première épreuve. Quittant les centres d'examen en groupe en commentant l'épreuve de la matinée, les élèves ont profité de la pause pour déjeûner en groupe, se détendre et, pour les plus chanceux, rentrer chez eux pour se reposer en vue d'affronter l'épreuve de l'après-midi. Aux alentours du lycée Omar- Racim, les candidats se sont dispersés dans tout le quartier, soulagés d'avoir enfin commencé à affronter l'examen le plus redouté par les élèves. «Nous avons vécu un grand stress la veille de l'examen et juste à l'entrée du centre, mais dès que nous avons eu le sujet entre les mains, tout a coulé de source. Reste tout de même trois autres jours d'épreuves», a confié la jeune Malika qui profitait de la pause pour se balader en ville avec ses amis. Toutefois, les candidats ont dû rejoindre les centres pour l'épreuve des sciences islamiques prévue pour l'après-midi. Ils devront, durant les trois prochains jours, rejoindre aussi les différents établissements en vue d'achever les épreuves et espérer obtenir le fameux sésame pour accéder à l'université. Toutefois, la première épreuve à peine terminée, les candidats ont exprimé leur inquiétude pour ce qui est de la correction des copies. «Le premier sujet est abordable certes et avec mes camarades, nous sommes prêts pour les prochaines épreuves, mais nous avons souvent entendu dire que la correction du bac est différente de celle que nous avons l'habitude d'avoir. Nos familles nous ont bien précisé que ce ne sont que des rumeurs mais nous sommes attentifs à tout et nous pensons que nous n'avons pas droit à l'erreur», confia Réda, inscrit dans la filière sciences expérimentales. Pour sa part, le ministre de l'Education nationale, Abdellatif Baba-Ahmed, a donné depuis la wilaya de Ouargla, le coup d'envoi officiel des épreuves du baccalauréat au lycée El Khawarizmi. Le choix de cette wilaya du Sud par le premier responsable du secteur n'est pas fortuit du fait du calvaire qu'ont vécu les élèves qui ont subi deux mois de grève déclenchée par les enseignants, exprimant des revendications qui ne sont pas tout à fait satisfaites. Concernant cette dernière question, Abdellatif Baba-Ahmed a annoncé hier que le décret exécutif lié à la prime de zone des personnels de l'éducation du sud du pays sera signé prochainement. Ils sont ainsi 566 694 candidats à se présenter aux centres d'examen pour la session de 2013. Les filles passent l'examen en force puisqu'elles sont au nombre de 236 738, soit un taux de 60,45%. Le ministre, intervenant aussi partir de Ouargla sur les ondes de la Radio Chaîne 3, a rassuré les élèves concernant d'éventuelles fuites. Il évoquera ainsi les mesures draconiennes de l'ONEC, précisant que les fuites sont impossibles. La nouveauté aussi, selon le ministre, est l'ouverture de centres au niveau des hôpitaux et l'envoi des listes des candidats reçus par mail aux établissements. Les épreuves, selon le ministre, seront axées sur les cours prodigués. Suite au dialogue avec les syndicats pendant plus d'un mois, le ministre a aussi assuré que le risque de boycott des examens de fin d'année a été écarté. Abdellatif Baba-Ahmed a déclaré que les contacts se poursuivent avec les partenaires. Le ministre, comme il l'a précédemment expliqué, a refusé de se prononcer sur un éventuel taux de réussite au baccalauréat. Il annoncera toutefois de bons résultats au vu de l'année scolaire écoulée. Le ministre n'écartera pas la possibilité de revenir aussi aux délibérations pour ne pas pénaliser les élèves ayant notamment obtenu une moyenne de 9,99. Une délibération qui dépendra donc des fiches de synthèse. «On espère arriver à supprimer le seuil pour les épreuves du bac 2014», aussi déclaré le ministre de l'Education.