A la gare routi�re de Mascara, les chauffeurs de taxi de Bouhanifia h�lent les clients : "Aya el hammam, el hammam". La station thermale est � un quart d'heure du chef-lieu de wilaya et nombreux sont les citoyens qui s'y rendent quotidiennement pour prendre un bain. Ce dimanche, de nombreux v�hicules �taient gar�s devant l'h�tel Beni-Chougrane ou au parking communal, avec diff�rentes immatriculations. Ceci renseigne sur le nombre de touristes-curistes qui s'y rendent. Bouhanifia, qui fut capitale thermale de l'Afrique du Nord, tient son nom de l'�poque romaine o� elle �tait appel�e "Aqua Sirens" (les sources), un havre de paix. Nous avons souvenance quand nous �tions encore enfants de l'affluence qu'elle connaissait � telle enseigne que m�me des habitants de la cit� louaient leurs propres habitations aux visiteurs. Et puis il y eut cette p�riode durant laquelle a s�vi le terrorisme et la localit� s'est retrouv�e isol�e pour des raisons s�curitaires. C'�tait pratiquement le no man's land et elle aura pay� un lourd tribu surtout lorsque deux bombes explos�rent dans deux h�tels particuliers en 1997, faisant de nombreuses victimes, le dernier acte terroriste remonte � 1998. Dix-huit personnes avaient p�ri lors du massacre perp�tr� au village socialiste. Cela avait mis un terme presque d�finitif � la venue de touristes, mais l'installation d'un d�tachement de l'ANP � proximit� de la ville avait s�curis� les lieux. Depuis 1999 la qui�tude est retrouv�e et l'activit� revient progressivement dans cette ville de 18 000 habitants vivant essentiellement que du tourisme. Durant les vacances d'hiver de l'ann�e 2004, les 80 h�tels que compte la ville ont affich� complet � l'instar de celui des Beni-Chougrane. Les bains de diff�rentes classes font recette. Du c�t� de l'APC, l'on s'attelle � rendre le s�jour des visiteurs plus agr�able. Sur le plan hygi�ne, il est fait obligation aux commer�ants de peindre leurs fa�ades � la veille de grande affluence et le service de nettoiement de la commune a �t� renforc� par la wilaya en moyens mat�riels. Les associations locales s'impliquent dans la besogne en sensibilisant les commerces comme l'UGCA qui est invit� � prendre part aux r�unions p�riodiques avec l'APC afin de faire passer le message au sein de la corporation (h�tels, restaurants et autres activit�s). Aujourd'hui que Bouhanifia a retrouv� sa qui�tude et son vrai visage il faut que tout le monde contribue � pr�server cette notori�t� retrouv�e. Les h�tels sont eux tenus d'avoir du personnel qualifi� au niveau des r�ceptions et pour les priv�s des cycles de formations courts sont assur�s par le CFPA de Mascara et g�r�s par la Direction du tourisme de la wilaya. Au niveau de ces m�mes h�tels des registres d'accueil pour la client�le sont ouverts et exploit�s par la commune. Il est vrai que sur la voie publique, les mesures prises se concr�tisent par la propret� des diff�rentes art�res. C�t� mœurs et risques de maladie � l'instar du sida, on nous rassure que les actions sont entreprises de nuit par les services de s�curit� afin de pr�venir et contr�ler des personnes susceptibles de v�hiculer cette maladie. Bouhanifia a retrouv� son lustre d'antan et l'on s'appr�te � recevoir dans de bonnes conditions les vacanciers durant le printemps. C�t� recettes au niveau communal, elles ont augment�. Une pr�occupation demeure : celle de rendre le s�jour des enfants plus agr�able car de ce c�t�-ci il n'y a aucune distraction. M. Meddeber