Pour attirer l'attention du nouveau ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales sur leur situation et celle de leurs camarades qui observent un sit-in national ouvert depuis le 26 avril dernier devant le siège de la wilaya d'Aïn Defla, les gardes communaux ont décidé d'organiser hier trois sit-in au niveau des wilayas de Bouira, Blida et Relizane. C'est ce que nous a indiqué, hier, le porte-parole des gardes communaux, Aliouat-Lahlou qui était à Bouira en compagnie de près de 200 gardes communaux venus des quatre coins de la wilaya de Bouira pour un sit-in devant le siège de la Wilaya. Les gardes communaux qui se sont rassemblés devant le siège de la Wilaya ont brandi des banderoles dans lesquelles on pouvait lire, entre autres : «Non à Daesh, non à Hamadache», ou encore «Pour la reconnaissance officielle des sacrifices des 4 678 martyrs», «Le garde communal n'est pas à vendre». Sur place, le porte-parole dira que «les sit-in d'aujourd'hui sont organisés pour attirer l'attention des pouvoirs publics sur la situation des gardes communaux, pour dire au nouveau ministre que ses services sont en train de négocier avec de faux interlocuteurs (en allusion aux représentants des gardes communaux qui sont en train de négocier actuellement avec le pouvoir) pour dénoncer le silence complice des responsables à l'échelle nationale sur la situation des 14 gardes communaux qui ont organisé une grève de la faim à Aïn Defla, dont trois se sont retrouvés gravement atteints mais sans qu'ils bénéficient d'une assistance médicale adéquate ; et enfin, pour réitérer la principale revendication des gardes communaux qui est la reconnaissance officielle des sacrifices de ce corps de sécurité qui s'était constitué durant la période de la décennie noire dans le cadre de la lutte antiterroriste et pour sauver la République ; un corps qui a payé un lourd tribut avec 4 678 martyrs et des milliers de blessés et de handicapés à vie». Outre ce point cardinal, Aliouat Lahlou évoque également une autre revendication, celle de l'inscription de la lutte antiterroriste dans la prochaine Constitution.