Une rencontre d'affaires s'est tenue, hier, à la Chambre algérienne de commerce et d'industrie, en présence de M. Mohamed Cherif Fethi, représentant du ministère du Commerce, et de l'ambassade d'Egypte à Alger. Ce dernier a appelé au développement d'une coopération plus efficace entre les deux pays dans le but, dit-il, de pouvoir profiter pleinement de l'expérience et du savoir-faire des deux parties. Le vice-président de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie Mohamed Zerrouki a estimé que les échanges étaient insuffisants, avec un volume de 273 millions de dollars à la fin du premier trimestre de l'année 2015, dont 188 millions de dollars d'exportations et de 85 millions d'importations. Il a aussi appelé à encourager la formation de cadres compétents et d'agir efficacement afin de pouvoir arriver à l'autosuffisance alimentaire et à satisfaire les besoins croissants des citoyens des deux pays. Par la suite, Mohamed Cherif Fethi a soulevé le problème de l'obtention, dans des délais raisonnables, du visa. Une contrainte majeure qui, selon ce diplomate, semble freiner l'évolution des relations commerciales. A cela s'ajoute le problème des droits de douane. Selon lui, l'Algérie oblige le paiement des droits de passage sur leurs marchandises a contrario de l'Egypte. M. Fethi a proposé de nouvelles alternatives pour résoudre les problèmes qui entravent les relations commerciales. Un autre problème d'envergure pour les investisseurs égyptiens, la règle 49/51 imposée par le gouvernement algérien et qui bloque, selon eux, l'apport de capitaux en Algérie pour la réalisation de projets à court, moyen ou long terme. Réagissant, la directrice des relations internationales de la CACI, Madame Behloul, a défendu les positions de l'Etat algérien en indiquant que «les droits de douane ne sont pas payés pour l'entrée en Egypte vu qu'il s'agit d'hydrocarbures ». Concernant la règle 49/51 régissant l'investissement étranger, elle a ajouté «qu'elle est en vigueur dans plusieurs pays déjà, tels que la Chine. L'Algérie est, selon cette responsable, un marché qui propose plusieurs avantages à tout investisseur qui veut réussir et gagner de l'argent». Des propos dans le même sens ont été formulés par la directrice des études de l'Agence nationale de développement de l'investissement qui a mis en avant les points forts de la réglementation qui donne les mêmes droits aux nationaux et aux étrangers.