Mourad Meghni, Mohamed-Amine Aoudia et le tout dernier, un Ethiopien, Saladin Saïd : ce sont les «grands noms» que les recruteurs du MC Alger sollicitent actuellement pour boucler le recrutement. Celui-ci a été entamé au lendemain de la triste fin de saison qui a vu l'équipe parrainée par la Sonatrach éviter le purgatoire sur le fil. Bouhenna (CSC), Mokdad (RCA), Matijas (USMBA), Merzougui (RCR) et Demou (ESS) étaient les premiers à parapher leur «juteux» contrat du côté de Hydra, siège de la SSPA/MCA. Pour autant, comme à ses habitudes, le club Doyen si insatiable durant les deux périodes du mercato (été et hiver) continuait de piocher. Histoire de «surclasser» le voisin de l'USMA qui lui a chipé quelques valeureux footballeurs à la petite semaine, les espoirs Benyada Sofiane et Derfalou Oussama pour ne pas les nommer. La quête de notoriété et de prestige des recruteurs mouloudéens étant si débordante, si vorace, il se trouve que les «grands noms» sollicités (Meghni, Aoudia et l'Ethiopien Saladin) sont des joueurs en pleine convalescence. Leurs graves blessures contractées au sein de leurs clubs respectifs ont même failli compromettre leur carrière. Mourad Meghni a même suivi la voie de la sagesse en décidant de faire carrière dans le Futsal. Aoudia qui n'a pas terminé sa saison avec le VSF Frankfurt pour cause de nombreuses rechutes s'essaie à nouveau au jeu de la surenchère en proposant ses services à nombre de clubs algériens alors qu'il sait très bien qu'il ne pourrait évoluer en Algérie sans l'accord de ses employeurs allemands. Ces derniers auront du mal à le céder pour des miettes, ses émoluments s'élèvent à des dizaines de milliers d'euros que nos clubs assistés ne peuvent honorer. Pareil pour l'attaquant international des Antilopes Walyas. Sociétaire du Ahly du Caire depuis janvier 2014, Saladin Saïd a très peu joué en Egypte. A cause des conditions de sécurité qui empêchaient le déroulement régulier du challenge égyptien mais surtout à une blessure persistante qui l'a éloigné des terrains pour longtemps. Alors, à quoi jouent les recruteurs du MCA ? Avec un recrutement complètement raté, été comme hiver, la saison dernière (flop du Guinéen Sylla et du Gabonais Mbingui, des Camerounais Ngoula et Mendouga alors que le Brésilien Roberson n'a pu être qualifié), les Vert et Rouge ont frôlé la catastrophe. Eux que tout le monde attendait sur la scène des consécrations locale et continentale. Le MCA a changé d'entraîneurs, de joueurs et de dirigeants. Mais le gâchis semble s'éterniser au sein d'un monument qui coûte les yeux de la tête aux contribuables sans parvenir à justifier la lourde histoire portée par les Aouf, Djazouli et autre Ketrandji et les budgets propres aux meilleurs de la planète football.