Quatre ans après son élimination en quart de finale de la Copa America 2011 par le Paraguay, le Brésil, guère convaincant depuis le coup d'envoi de la Copa 2015, retrouve l'«Albirroja» au même stade de la compétition aujourd'hui (21h30 GMT). Même s'il n'a concédé qu'une seule défaite en onze confrontations face au Paraguay en Copa America, le Brésil se méfie et n'a pas oublié le précédent de 2011. «Tout le monde se rappelle de la dernière Copa : le Paraguay avait atteint la finale et il nous avait éliminé en quart de finale», a rappelé Thiago Silva. «On n'est pas là pour prendre notre revanche, mais c'est clair que retrouver le Paraguay à ce stade de la compétition quatre ans après est particulier», a admis le défenseur du Paris SG. A l'Estadio Ciudad de La Plata, lors de la Copa Argentine, le 17 juillet 2011, le Paraguay avait fait mordre la poussière à la «Seleçao» après un match à sens unique. Malgré sa domination, le Brésil n'avait pas réussi à marquer le moindre but, même durant la séance des tirs au but avec quatre tentatives ratées (0-0 AP, 2-0 TAB) ! Le Paraguay avait atteint la finale sans avoir gagné le moindre match, en éliminant le Venezuela, à nouveau aux tirs au but, avant d'être corrigé par l'Uruguay (3-0) en finale. Depuis le coup d'envoi du tournoi chilien, le Paraguay a remporté un match (1-0 face à la Jamaïque) et a tenu en échec l'Argentine de Lionel Messi (2-2) et le tenant du titre uruguayen (1-1), éliminé depuis. Le Brésil se cherche encore L'«Albirroja» cuvée 2015 a les vertus de ses devancières, avec un football physique et rigoureux, deux attaquants, Lucas Barrios et Nelson Valdez, capables de faire la différence, et un mental inoxydable. «Ils n'ont pas perdu un seul match, ils ont un groupe de qualité et quelques très bons joueurs. Contre eux, il faut rester concentré pendant 90 minutes et toujours faire attention», a prévenu Willian, le milieu offensif de Chelsea. Le Brésil, lui, se cherche encore : il a certes terminé à la première place du groupe C avec deux victoires (2-1 contre le Pérou et le Venezuela), mais il a souffert physiquement. Plus grave, la Colombie a mis fin à sa série de onze victoires consécutives entamée après le Mondial-2014 (défaite 1-0) et a fait sortir de ses gonds son capitaine et buteur Neymar, suspendu pour quatre matchs. «Nous sommes bien sûr toujours tristes qu'il ne soit plus avec nous, mais l'objectif maintenant, c'est de gagner chaque match», a balayé Roberto Firmino qui s'est engagé cette semaine avec Liverpool. «Contre le Paraguay, cela va être un match dur, disputé et serré», a-t-il estimé. En l'absence de Neymar contre le Venezuela, Robinho, 31 ans, a fait forte impression pendant la première période, avant de s'étioler physiquement en fin de match, comme tous ses coéquipiers. Dunga devrait le titulariser à nouveau dans son rôle de dynamiteur de défense et il aura fort à faire. Victor Caceres, le milieu défensif du Paraguay, connaît bien le football brésilien, puisqu'il joue en club à Flamengo. «Le Brésil est le favori, mais nous avons nos chances si nous jouons un match parfait. Il ne faut pas leur laisser beaucoup d'espace. Notre supériorité de la tête peut faire la différence», a-t-il glissé.