Le nombre de véhicules bloqués dans certains ports est «insignifiant», considérait jeudi le ministre de l'Industrie et des Mines. Cherif Bennaceur - Alger (Le Soir) En marge d'une séance de questions orales au Conseil de la nation, Abdesselam Bouchouareb a estimé que le nombre de véhicules bloqués, commandés avant l'entrée en vigueur du nouveau cahier des charges régissant l'activité des concessionnaires automobiles, est minime. «Il reste très peu» de véhicules non dédouanés, estime-t-il. Se voulant rassurant, le ministre de l'Industrie a indiqué que la situation de l'ensemble des véhicules commandés est en bonne voie de règlement, prévoyant «une issue dans les jours qui viennent». Ainsi, Abdesselam Bouchouareb relèvera qu'une procédure a été enclenchée pour «libérer» les véhicules commandés avant le 15 avril dernier, sur la base de l'ouverture de lettre de crédit mais aussi principalement par la remise documentaire. «Pour chaque moyen de paiement, nous allons adopter un mécanisme pour finaliser la procédure d'importation», dira le ministre de l'Industrie. Ce faisant, l'importation de véhicules automobiles est soumise dorénavant au régime des licences, suite à l'aval par le Conseil de la nation du projet de loi fixant les règles générales applicables aux opérations de commerce extérieur. Une importation qui sera «réduite», considère Abdesselam Bouchouareb, rétif à avancer un nombre précis. Cela même si un plafond de l'ordre de 400 000 véhicules par an ne devra pas être dépassé comme l'indiquait, la veille, devant les membres de la Chambre Haute, le ministre du Commerce, Amara Benyounès. Cela étant, le ministre de l'Industrie indiquera que son département ministériel compte enclencher la mise en œuvre de la nouvelle législation régissant le commerce extérieur, en collaboration avec les finances et le commerce. Benyounès obtient ses licences Le régime des licences d'importation et d'exportation a été avalisé jeudi dernier par le Conseil de la nation. Lors d'une séance plénière, les membres de la Chambre Haute ont adopté le projet de loi modifiant et complétant l'ordonnance de 2003 relative aux règles générales applicables aux opérations d'importation et d'exportation. Après l'Assemblée populaire nationale (APN), le Conseil de la nation avalise donc le projet du ministre du Commerce, Amara Benyounès, instituant ces licences qui devraient concerner une trentaine de produits dont l'automobile et qui entreront en vigueur d'ici quelques semaines. Exprimant sa satisfaction quant au quitus parlementaire, le ministre du Commerce considérera l'intérêt de cette nouvelle législation pour le développement économique du pays et la maîtrise des opérations de commerce extérieur. C. B. Processus de réalisation de 49 parcs industriels La seconde phase lancée à court terme, selon Bouchouareb La seconde phase de réalisation de parcs industriels sera lancée à court terme, indiquait jeudi dernier le ministre de l'Industrie et des Mines, lors d'une séance de questions orales au Conseil de la nation. Répondant aux préoccupations du sénateur RND Abdelkrim Slimani sur le projet de parc industriel de Zaâtra dans la wilaya de Boumerdès, Abdesselam Bouchouareb relèvera que le programme national d'aménagement et réalisation de 49 parcs industriels, sur une superficie de 11 623 hectares couvrant 39 wilayas, confié à l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref) a été bien impulsé. Ainsi, après l'assainissement de la situation juridique du foncier, une vingtaine de parcs industriels ont été retenus en première phase et où seront entamés les travaux d'études et de réalisation, après la sélection des bureaux d'études et entreprises. La seconde phase sera lancée «à court terme concernant seize parcs industriels, indiquera-t-il, tout en précisant que le restant du programme, soit 13 parcs, sera lancé dès le traitement du statut juridique du foncier. Une problématique qui concerne justement le projet de Zaâtra, prévu sur 1 123 hectares. Tout en indiquant que le statut juridique de l'assiette foncière est en cours d'examen par une commission interministérielle, outre la problématique d'expropriation, le ministre de l'Industrie se montrera néanmoins rassurant sur le lancement de ce projet. Auparavant, Abdesselam Bouchouareb avait répondu aux préoccupations de deux autres sénateurs (Abdelkader Bensalem du tiers présidentiel et Abbas Bouamama) sur les projets de cimenteries à Béchar, In Salah et Illizi, inscrits dans le plan de développement du Groupe industriel des cimenteries d'Algérie (Gica). Ainsi, le ministre de l'Industrie indique que la réalisation de la cimenterie de Béchar, d'une capacité de 1 million de tonnes par an, devrait être lancée dès octobre 2015. Quant aux projets de cimenteries à In Salah et Illizi, d'une capacité de 500 000 tonnes par an, Abdesselam Bouchouareb fera état de l'absence de matière première et de l'opportunité de lancer dès 2017 des unités de concassage et conditionnement en remplacement. Ce faisant, le ministre de l'Industrie fera état de plusieurs projets de briqueteries mais aussi de production de verre, une unité d'une capacité de 1,5 million de tonnes par an étant projetée à Adrar dans le cadre d'un partenariat entre un opérateur privé, le groupe Gica, et une société chinoise. Abdesselam Bouchouareb évoquera dans ce contexte la dynamisation en œuvre du secteur minier national, le développement de la recherche minière et l'identification du potentiel minier, outre la stimulation de l'investissement dans le domaine de l'exploration et la valorisation minière et la relance des mines et carrières. A ce propos, le ministre de l'Industrie évoquera la relance d'une mine de manganèse.