La Soci�t� de gestion de la Bourse des valeurs (SGBV), plus commun�ment appel�e la Bourse d'Alger, est dirig�e depuis lundi dernier par un nouveau conseil d'administration form� de responsables de banque de haut niveau. Une information rapport�e par le directeur g�n�ral du D�positaire central des titres (DCT) ou Alg�rie Clearing, M. Nourredine Isma�l, hier sur les ondes de la Cha�ne III, lors de l'�mission El Mountada. Cela �tant, M. Isma�l a estim� que la Bourse d'Alger, op�rationnelle depuis 1997, se trouve actuellement dans une situation "catastrophique" avec un si�ge social dans "un �tat d�plorable" et abandonn�e par les jeunes cadres qu'elle avait n�anmoins form�s. Et une Bourse dont le volume des transactions ne d�passe pas les 11 millions de dollars, des titres insuffisants et dont les cours ont subi une chute de 50%. Cela �tant, le directeur g�n�ral du DCT a appel� � agir rapidement en corrigeant les cours des trois titres cot�s (ceux de Saidal, El Aurassi et Eriad S�tif) et qui ne refl�tent pas leur r�alit�. En outre, il a mis l'accent sur la n�cessit� d'une bonne information et de l'�valuation p�riodique des soci�t�s cot�es. En fait, cette situation s'explique, selon lui, par les insuffisances de la loi de 1993 qui avait emp�ch� les banques d'exercer le r�le d'interm�diaires en Bourse (IOB), par l'inexp�rience et le manque d'influence des IOB et par le fait que "la Bourse ne constituait pas alors une priorit� dans le programme du gouvernement". N�anmoins, abordant le processus de r�forme financi�re et de modernisation de la Bourse en cours, le directeur g�n�ral du DCT a relev� tant l'�largissement et la d�finition des pr�rogatives de la Commission d'organisation et de suivi des op�rations de Bourse (COSOB) que l'agr�ment accord� aux banques, publiques et priv�es, pour exercer le m�tier de teneur de comptes et d'interm�diation en Bourse. En outre, les IOB ont �t� dissous, cette exp�rience ayant �t�, selon M. Isma�l, vaine et "une erreur car il aurait �t� pr�f�rable de les dissoudre depuis 1998". Trois mesures accompagn�es par la mise en place, gr�ce � une expertise fran�aise, du DCT, op�rationnel depuis d�cembre 2004 et qui est une SPA dont le capital, 65 millions de dinars, est d�tenu par les trois soci�t�s cot�es en Bourse et les banques publiques. Une institution financi�re dont les missions concernent notamment l'ouverture de comptes titres et la circulation des titres, au b�n�fice des banques et �tablissements agr��s par la COSOB, en tant qu'autorit� de r�gulation ind�pendante. Mais aussi, l'organisation et la gestion du r�glement et de la livraison des titres, ainsi que l'administration des titres au b�n�fice des investisseurs. Cela, sur la base d'une gestion �lectronique et de comptes titres d�mat�rialis�s au porteur et objets de transactions le m�me jour. Cela �tant, quatre titres obligataires (SRH, Air Alg�rie, Sonatrach et Sonelgaz), d'une valeur de 50 milliards de dinars et d'une dur�e de 3 � 7 ann�es, sont transig�s au niveau du DCT. Toutefois, ces obligations ne peuvent pas faire encore l'objet de transactions en Bourse, selon l'avis du minist�re des Finances, m�me si rien ne l'emp�che r�ellement et qu'il n'y ait aucune contradiction en cela. A ce propos, le directeur g�n�ral du DCT a esp�r�, sans n�anmoins vouloir anticiper, que cette transaction en Bourse des titres obligataires sera possible � l'horizon fin 2005 — d�but 2006, si la situation de la Bourse s'am�liore cependant. Ch�rif Bennaceur