La hausse de 61% du nombre de bacheliers devant rejoindre les universités oblige le secteur de l'enseignement supérieur à prendre des mesures particulières. Si Tahar Hadjar affirme que toutes les conditions sont réunies pour assurer une bonne rentrée universitaire, il reconnaît que des villes comme Alger, Mila ou Tébessa connaîtront une certaine tension. Nawal Imés - Alger (Le Soir) - L'arrivée de la double cohorte en fin de cursus secondaire a eu pour conséquence une hausse exceptionnelle du nombre d'admis à l'université. Résultat : plus de 336 141 nouveaux étudiants sont attendus au niveau des universités, soit 60% d'augmentation par rapport à la dernière édition. Jamais l'université n'aura connu un tel flux aux dires du ministre de l'Enseignement supérieur. Tahar Hadjar affirme que toutes les dispositions sont prises pour assurer une bonne rentrée mais certaines villes connaitront néanmoins des difficultés à l'instar de Médéa, Mila Alger Aïn Defla, Aïn-Témouchent et Tébessa. Pour les accueillir, le secteur réceptionnera 67 000 places réceptionnées et 50 000 lits ce qui amène à 1,3 million les places pédagogiques, expliquait hier le ministre de l'Enseignement supérieur. Il a surtout pris une série de mesures devant permettre de réduire ces tensions. Le secteur a ainsi élargi les offres de formation pour dispatcher les étudiants, ouvert des filières d'excellence et élargi le nombre des filières à recrutement national. Le ministre de l'Enseignement supérieur insiste également sur l'utilisation rationnelle des moyens et la solidarité entre universités. Il appelle également à une meilleure exploitation du calendrier pédagogique. Il est question d'augmenter le temps d'occupation des structures universitaires jusqu'à 20 heures en assurant la logistique notamment le transport et en aménageant le temps au niveau des cités universitaires. Hadjar appelle à cet égard parents et candidats à accepter le principe de mobilité des étudiants qui seront appelés à suivre des études hors de leur wilaya de résidence. L'opération de préinscriptions a officiellement débuté hier pour se terminer jeudi prochain. Les inscriptions via le site internet se feront entre le 20 et le 21 juillet. L'annonce des affectations est attendue pour le 28 juillet avant que ne démarre la phase d'inscription définitive qui va durer jusqu'au 6 août. Le calendrier a été adapté après le retard pris dans l'annonce des résultats du baccalauréat qui, comme les années précédentes, a vu les filles devancer les garçons. Elles sont 66% à avoir décroché le fameux sésame contre 33% de garçons. Hadjar se félicite cette année de l'amélioration de la qualité avec 90 mentions excellent, 5 000 mentions très bien et 32 111 de bien. Comme il le fait chaque année, le directeur de l'Ecole supérieur de l'école d'informatique a expliqué dans le détail la manière dont doivent se faire les inscriptions. M. Koudil a rappelé que l'opération d'orientation était un concours de recrutement national basée sur la conjugaison de quatre paramètres : les vœux exprimés par les candidats, les notes obtenues au baccalauréat, le nombre de places disponibles et le facteur géographique d'où la nécessité de remplir judicieusement la fiche de vœux. Hadjar consulte syndicats et organisations estudiantines Le ministre de l'Enseignement supérieur installera en septembre une structure de consultation qui regroupera syndicats et tutelle. Le but ? Créer un cadre de discussions et de consultations régulier pour évoquer les problèmes rencontrés par les différents acteurs du secteur. Le ministre a fait savoir hier qu'il venait de clôturer un cycle de rencontres avec les syndicats et les organisations estudiantines.