«Face à l'islamisme politique, le pouvoir adopte la posture de l'autruche et préfère regarder ailleurs.» Ce constat, c'est celui fait par le Parti pour la laïcité et la démocratie, le PLD, une nouvelle formation «issue» du MDS et qui attend toujours son agrément. Dans un communiqué de son bureau national rendu public le 12 juillet, le parti tire la sonnette d'alarme face à la menace islamiste que booste considérablement la passivité de l'Etat. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) Pour preuve, le PLD cite des exemples : «Quand l'appel au meurtre est lancé contre l'écrivain progressiste Kamel Daoud, il (le pouvoir) se dérobe à ses responsabilités et s'enferme dans le mutisme. Dans le dossier des violences faites aux femmes, il capitule en reportant aux calendes grecques l'examen de la loi par le Sénat.» A juste titre, le parti conclura que «ces reculs successifs donnent des ailes aux islamistes qui n'hésitent pas à sommer le pouvoir de reconnaître l'Etat islamique, Daesh, dont les effets dévastateurs ont commencé à se manifester au M'Zab depuis déjà plusieurs années». D'ailleurs, le PLD croit déceler une «similitude des méthodes utilisées (durant les dramatiques derniers événements de Ghardaïa) avec celles des hordes de Daesh». Rien d'étonnant en tout cela, ajoute le parti qui estime que «le ver est dans le fruit depuis plus de 50 ans», rappelant ainsi les différentes constitutions, la légalisation du FIS en 1989, les différentes lois blanchissant les terroristes comme celle sur la Rahma, «la concorde civile», la «réconciliation nationale». Pour juguler la menace islamiste, le PLD plaide pour un Etat démocratique consacrant la citoyenneté. Aussi, «sans laïcité, il ne saurait y avoir de démocratie». Pour cela, il appelle les «républicains, les patriotes et les démocrates à s'unir et consentir tous les efforts pour éviter à l'Algérie de basculer dans le chaos». Car, en face, «la vacance du pouvoir s'éternise», fera encore remarquer le PLD. Pour ce parti, «dans le sérail, plus rien ne va», et deux questions seulement intéressent et «agitent le pouvoir : la guerre de succession au sommet et les incertitudes du prix du baril».