Le public était venu très nombreux, mercredi dernier, à la rencontre avec l'ex-président de l'APN, Karim Younès, invité par la municipalité de Tinebdar à l'occasion du 1er festival dédié à la célébration du 630e anniversaire de la mort du jurisconsulte Abderrahmane Awaghlis (1384-2015) pour la présentation de ses deux ouvrages : De la Numidie à l'Algérie, grandeurs et ruptures, paru en 2011et Aux portes de l'avenir : vingt siècles de résistance, cinquante ans d'indépendance, paru chez Casbah Editions le mois de novembre 2013. Comme pour les précédentes virées culturelles dans sa terre natale, l'ancien président de l'APN a été chaleureusement accueilli par les siens à Tinebdar. L'espace d'un après-midi, la bibliothèque municipale où a eu lieu la séance-dédicace a connu des moments pleins d'émotion. Une foule nombreuse s'est déplacée des différentes municipalités de la grande région de Sidi-Aïch pour rencontrer Karim Younès, un enfant originaire de cette municipalité de l'Arch des Aït Waghlis dans la vallée de la Soummam. Durant toute la rencontre, l'écrivain s'est prêté au jeu des questions-réponses, se livrant généreusement à son auditoire. L'auteur a pris beaucoup de plaisir à communiquer et communier avec ses admirateurs. Tout en se livrant à l'exercice de signature de ses ouvrages, l'écrivain n'a pas tari également d'anecdotes débordantes d'humour. «C'est toujours avec un immense plaisir que je retrouve les miens», nous confie l'auteur très ému par l'accueil et les marques de sympathie et de reconnaissance des siens à la fin de la rencontre. Participant par ailleurs à une autre rencontre-débat autour des perspectives de développement de la région de Sidi-Aïch, l'ancien président de l'APN propose trois pistes de réflexion de coûts maîtrisables mais génératrices d'emploi et de richesse. Trois pistes à explorer, a-t-il estimé, pour redonner à la vallée de Sidi Aïch «sa ruralité, qui tend vers une urbanité qu'il faudra maîtriser». Il s'agit de l'agriculture semi-marchande et l'encouragement de l'activité des PME-PMI, selon Karim Younès qui conseille aussi «un Networking des élus auprès des investisseurs potentiels». «L'avenir n'est pas dans les grands ensembles industriels, mais dans la PME PMI (...) Présenter des études monographiques des communes et de leurs atouts économiques, démographiques et géographiques notamment les infrastructures, est bon pour les attirer. Le doublement du réseau ferré, l'autoroute pénétrante seront très bénéfiques pour l'avenir. Toute zone d'activité d'ailleurs doit prendre en compte et être limitrophe au tracé autoroutier. C'est un bol d'air inimaginable car jusqu'à maintenant, les terrains s'avèrent exigus pour accueillir une ZAC. Les élus doivent mettre en évidence ces atouts. Un investisseur regarde sa zone d'implantation comme un recruteur qui scrutera des CV de recrutement. Le réseautage n'est pas mauvais y compris auprès de nous, enfants du pays. Il faut développer cette culture et la moderniser», a soutenu en substance Karim Younès dans son intervention. De son côté, le professeur Djamil Aissani, président de l'association Gehimab et commissaire du festival, est intervenu pour présenter le dernier ouvrage de Fanny Colonna.