APN : le ministre de la Culture présente l'état et les perspectives du secteur devant la Commission de la culture, de la communication et du tourisme    Allocution du président de la République à l'occasion du double anniversaire de la création de l'UGTA et de la nationalisation des hydrocarbures    Takdjout salue l'engagement du président de la République à consolider les acquis des travailleurs et à préserver le caractère social de l'Etat    Le ministre des Sports appelle la presse nationale à faire front face aux attaques extérieures    Installation de la commission nationale de la protection des forêts pour l'année 2025    Recyclage: les entreprises algériennes mettent en avant leur savoir-faire au salon Plast & Printpack Alger    Le ministre de la Communication appelle la presse nationale à faire preuve de professionnalisme    Tindouf: le groupe Sonatrach accorde une aide de dix millions DA aux associations et clubs sportifs locaux    Saihi reçoit une délégation du SNASFASP    Nécessité de promouvoir la culture des droits de l'Homme et la diffuser auprès des étudiants    Attaf reçoit un appel téléphonique de son homologue libyen    Chanegriha salue la dynamique diplomatie    Equipe nationale de Futsal: les Verts en stage de préparation à Fouka    Décès de trois militaires à Ain Temouchent: Boughali présente ses condoléances    Cisjordanie occupée: l'agression sioniste contre la ville de Jénine et son camp se poursuit pour le 35e jour consécutif    Le Parlement arabe tient mercredi une session d'urgence sur le rejet du déplacement du peuple Palestinien    L'oléiculture, un atout économique et un héritage patrimonial à promouvoir    A quelques jours du mois de Ramadhan, les guichets d'Algérie Poste pris d'assaut    Rabah Madjer : «USMA – CSC, un match totalement imprévisible»    ASO-MCO, comme on se retrouve...    Jeux de la solidarité islamique : La 6e édition du 7 au 21 novembre à Ryadh, en Arabie saoudite    face aux nouvelles mutations énergétiques mondiales, pour un nouveau management stratégique    La Norvège et l'Espagne rejettent le plan de Trump    L'Union européenne projette des sanctions contre le Rwanda    13 morts sur les routes et trois corps sans vie repêchés à Ain-Témouchent    Le secteur de la santé se dote de deux nouveaux appareils d'imagerie    Large satisfaction des citoyens qui félicitent le wali de Constantine    Ghaza : Deir Dibwan, Masafer Yatta, Ramallah, Hébron et Jérusalem : D'ignobles attaques des colons contre les habitants palestiniens    La destruction de la propriété collective    L'historien O. Le Cour Grandmaison lance une pétition pour la reconnaissance des crimes contre l'humanité commis en Algérie par la France    Le ministère veillera à mettre en place les mécanismes nécessaires    Ballalou réaffirme l'intérêt de l'Etat pour la Casbah d'Alger en tant que monument culturel, touristique et social    Judo / Open Africain d'Alger : la sélection algérienne termine en beauté    Publication au JO du décret exécutif portant revalorisation du montant des pensions des moudjahidines et ayants droit    Le ministre de l'Intérieur installe Kamel Berkane en tant que nouveau wali    Un Bastion de l'Élite        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



LA PART DE L'ALGERIE NE REPRESENTE QUE 3% DE LA PRODUCTION DE L'ORGANISATION
Faut-il quitter l'Opep ?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 12 - 08 - 2015

L'Algérie devrait-elle se retirer de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) dont elle est membre depuis 1969 ? Le questionnement est légitime dans la mesure où notre pays n'y joue aucun rôle influent, même si l'enjeu est ailleurs, notamment dans la fin de la dépendance au pétrole.
Cherif Bennaceur - Alger (Le Soir) - La chute des cours de l'or noir à moins de 50 dollars le baril ne semble susciter aucune réaction de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Face à l'accentuation de la baisse des prix, l'organisation qui fournit moins de 40% de l'offre mondiale, sa production avoisinant les 31,5 millions de barils par jour, peine à agir de manière claire, à faire converger «les intérêts propres» de chacun des douze pays qui la composent. Ce que le ministre de l'Energie, Salah Khebri, relevait récemment. Alors que les observateurs s'attendaient à la tenue d'une réunion extraordinaire en vue de réagir face à la chute des cours, cette perspective s'éloigne toutefois en l'absence d'un consensus interne, d'une volonté collective d'y aller. Or, Salah Khebri qui a évoqué «des discussions en cours» au sein de l'organisation semble recevoir un démenti de la part de représentants délégués à l'Opep, ceux-ci réfutant la tenue d'une réunion d'urgence avant la réunion ordinaire prévue en décembre prochain. Au-delà de l'incompréhension suscitée par ce démenti et des différentes interprétations qui en ont résulté, le questionnement se pose en fait quant à la capacité réelle de l'Algérie à agir au sein de l'Opep dont elle est membre depuis 1969. Ainsi, l'Algérie qui produit actuellement moins de 1,2 million de barils par jour participe de manière insignifiante tant dans l'offre de l'Opep, avec une part de l'ordre de 3%, qu'au niveau mondial, avec quelque 1%. Une participation quasi nulle qui ne lui permet pas de pouvoir peser sur l'Opep a contrario de l'Arabie Saoudite, de l'Iran, de l'Irak et même de l'Angola. Ce faisant, l'Algérie a lancé durant les derniers mois une dynamique de concertation avec des pays membres de l'Opep mais aussi avec des producteurs hors Opep. Toutefois, l'action de lobbying que l'Algérie a tenté de développer, sous la conduite de l'ancien ministre de l'Energie, Youcef Yousfi, s'est avérée inopérante, un échec que le maintien du plafond de production lors de la dernière réunion de l'organisation a confirmé au demeurant. Faudrait-il alors que l'Algérie se retire de l'Opep ? Un questionnement légitime. A ce propos, le professeur émérite Chems- Eddine Chitour, directeur du laboratoire de valorisation des énergies fossiles à l'Ecole polytechnique d'Alger considère que notre pays devrait «sortir» de cette organisation «où il ne pèse pas, n'est pas écouté». Selon cet universitaire, l'Opep n'exerce plus sa vocation initiale, celle de défendre les intérêts des pays producteurs, comme ce fut le cas durant la décade 1970. A contrario, l'Organisation pétrolière est devenue un instrument au service des pays consommateurs, des Etats-Unis fondamentalement. Voire, l'Opep «n'existe plus», observera le professeur Chitour, considérant la politique menée actuellement par l'Arabie Saoudite qui produit plus de 10,2 millions de barils jours, soit dix fois le volume algérien. Dans la mesure où l'entente qui prévalait entre l'Algérie et l'Arabie Saoudite durant la décade 1970 n'existe plus et que le royaume wahhabite développe sa propre stratégie commerciale même au détriment des intérêts des pays producteurs, quelle pertinence alors pour l'Algérie de maintenir sa présence au sein d'une telle structure ? «Que fait l'Algérie au sein de l'Opep ?», s'interroge ce polytechnicien qui constate que les Algériens contribuent à hauteur de 1 million de dollars au fonctionnement d'une instance où leur pays «n'a rien à faire». «Il ne faut pas rester au sein de l'organisation mais en sortir », relèvera Chems-Eddine Chitour qui évoque l'exemple des pays producteurs qui ont mis fin à leur adhésion ou qui refusent d'en être membres. En ce sens, le gouvernement algérien «devrait sérieusement mettre en chantier la sortie de l'Opep», estime cet universitaire qui considérera que l'Algérie devra réfléchir sur la contraction de nouvelles alliances, de «vraies alliances» avec les pays producteurs et consommateurs. Formulant un point de vue différent, l'ancien ministre de la Communication et ancien diplomate, Abdelaziz Rahabi considère que «sortir de l'Opep serait irresponsable». Certes, cet observateur averti constate l'absence de «poids» de l'Algérie au sein de l'Opep, en termes de part de production. En outre, Abdelaziz Rahabi observe que notre pays n'y est pas écouté. Toutefois, l'ancien diplomate considère que notre pays doit «y rester» dans la mesure où «il est utile» d'être présent au sein des instances internationales dont l'Opep et d'autant que la politique de la chaise vide est inopérante. Cela même si le pétrole n'est plus une arme politique comme naguère et que l'organisation est dominée par la divergence d'intérêts entre notamment l'Arabie Saoudite, engagée dans une stratégie défensive de ses parts de marché et une stratégie offensive à l'égard de l'Iran, et d'autres pays producteurs dont l'Algérie et le Venezuela, dont les revenus ont été lourdement impactés par la chute des cours. Ce faisant, Abdelaziz Rahabi considère qu'il ne faut pas entretenir d'illusions sur la capacité réelle de l'Algérie à influer au sein de l'organisation et vouloir faire de l'Opep «le bouc émissaire» de nos problèmes et errements. Selon cet ancien diplomate, le véritable débat porte sur la nécessité de la diversification de l'économie nationale, le développement de la substitution aux importations, l'impulsion d'une industrie du raffinage. Ainsi, Abdelaziz Rahabi estimera que la chute des cours de l'or noir est un test, un révélateur de l'absence pendant les 15 dernières années d'une réelle stratégie de développement économique, d'indépendance énergétique et de libération de la dépendance au pétrole.

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.