Au cœur de la politique économique du gouvernement, le secteur de l'habitat maintiendra le rythme de réalisation en dépit de la réduction des recettes financières du pays. Toutefois, la nouvelle approche prônée par le département d'Abdelmadjid Tebboune consiste en une utilisation judicieuse des ressources. Le gaspillage est fini. «Nous devons être plus fourmis, moins cigales. Il s'agit donc de rationaliser et dépenser moins pour un résultat meilleur». Voilà la formule utilisée par le ministre de l'Habitat pour bien résumer la nouvelle politique du gouvernement notamment dans le secteur de l'habitat. A titre d'exemple, M. Tebboune fait savoir que son «département a insisté auprès des maîtres d'ouvrage pour ne pas utiliser des produits qui ne soient pas totalement nationaux». Ce dernier a tenu à rassurer, toutefois, qu'il y a pas de similitude entre la crise des années 1990 et l'actuelle conjoncture économique. «J'ai été membre du gouvernement en 1991 qui a annoncé la cessation de paiement dans le pays. Avec 2015, il n'y a aucune espèce de similitude ni de près ni de loin. En 1991, nous étions endettés au point de ne plus respirer. Le pétrole avait dégringolé au point que les recettes ne couvraient même pas le service de la dette», a fait remarquer le ministre Tebboune. Et d'insister que le problème de l'Algérie ne réside pas dans les dépenses mais plutôt dans la mise à niveau. «La crise du logement doit être réglée. Nous devons construire des logements. Sans résorption de la crise du logement, la société reste déséquilibrée. Ce déséquilibre va déteindre sur la démarche économique, sociale, et sur la stabilité du pays». Par ailleurs, le premier responsable du secteur de l'habitat, a indiqué que pas moins de 45 000 décisions de pré-affectations seront remises d'ici la fin de l'année en cours, Celles-ci devraient «rassurer le citoyen pour qu'il ne reste pas agrippé au paiement de la deuxième tranche et la remise de clés». «Les décisions de pré-affectations seront retirées, au fur et à mesure qu'un bâtiment est terminé, pour des affectations définitives», a-t-il précisé. Et de noter plus loin que les affectations «seront totalement achevées, avec tout ce qui est complémentaire et nécessaire à la vie des citoyens, au premier trimestre de 2016». Usant du langage des chiffres, l'invité de la rédaction de la Radio Chaîne 3, a signalé que sur les 155 000 logements AADL annoncés, près de 80 000 sont déjà sortis du sol, alors que les autres sont au niveau des terrassements. «320 000 logements manquent pour satisfaire la demande en habitat. «A ce jour, nous avons livré près de deux millions de logements», a-t-il ajouté plus loin.