l Si la défense de la JSSaoura affiche une belle solidité avec seulement un but encaissé en trois rencontres, c'est grâce à Bapidi, un arrière camerounais au gabarit impressionnant (1,93m, 93 kg) et aux jaillissements décisifs. Coup de projecteur sur un remarquable défenseur. Le Soir d'Algérie : Comment jugez-vous votre début de championnat ? Jean-Jules : Le début d'un championnat est toujours difficile mais je pense que l'on est sur une bonne dynamique. Nous avons réalisé de bons matchs et je crois que le plus important est de ne pas revivre la situation de la saison passée. La JSS avait terminé à la 13e place évitant de très peu la relégation Justement, du fait que l'on a évité de justesse la relégation la saison dernière, on veut effectuer un bon départ. Vous entamez votre deuxième saison en Algérie. Que pensez-vous du football algérien ? Je pense que le championnat algérien a un bon niveau. Il est plus élevé que celui du Cameroun ? Oui, sans aucun doute, son niveau est nettement plus élevé que celui du Cameroun. Comme vous avez évolué en Tunisie et en Arabie Saoudite, comment situez-vous le championnat algérien par rapport à celui de ces deux pays ? De mon point de vue, le championnat algérien est meilleur et supérieur à celui de la Tunisie. Par contre, le football saoudien est en dessus. Quel est votre objectif cette saison ? Tout le monde veut jouer les premiers rôles, mais nous voulons avant tout faire mieux connaître le club de la JSSaoura et on aimerait bien faire partie des cinq premiers du championnat. Qu'est-ce que vous aimez dans notre championnat ? Ce que j'apprécie c'ets l'enthousiasme et la ferveur des supporters qui se déplacent au stade. Pour un joueur, c'est toujours motivant d'évoluer dans une telle ambiance. Qu'est-ce que vous n'avez pas aimé ? Je n'ai pas aimé cette violence qui s'est manifestée dans certains stades. Pour les joueurs africains, l'Algérie est souvent un tremplin pour l'Europe. A 26 ans, c'est aussi votre objectif ? Comme tout jeune joueur, je rêve d'une meilleure carrière et cela passe par un retour en sélection nationale du Cameroun avec laquelle je n'ai joué qu'une seule fois. En ce qui concerne l'Europe, j'avais déjà fait un essai avec le club français de Lille mais cela n'avait pas marché comme je le voulais. Toutefois, je ne désespère pas d'évoluer un jour là-bas. Le Cameroun a beaucoup régressé depuis quelques années. Comment l'expliquez-vous ? C'est un problème de génération et de gestion. Les nouveaux joueurs n'ont pas le respect des anciennes gloires. Par exemple, quand Eto'o est revenu, on aurait dû le respecter. Ensuite, au Cameroun, ce n'est pas le plus méritant qui joue et cela demeure un problème de gestion qui doit être résolu par les dirigeants. La qualité est toujours là. On arrive à produire de bons joueurs mais ensuite c'est la manière de gérer qui laisse à désirer. Quels sont les clubs algériens qui vous ont laissé une bonne impression ? Sur ce que j'ai vu la saison dernière, j'ai été impressionné par le jeu collectif de l'USMHarrach et j'avais bien apprécié le RCArbaâ ainsi que le jeu du MOB et d'ailleurs ce n'est pas un hasard si ces deux formations ont atteint la finale de la Coupe d'Algérie. Et quel est l'attaquant algérien qui vous a posé le plus de problèmes au marquage ? C'est Darfelou, l'ex-attaquant de l'Arbaâ qui m'a gêné parce qu'il bouge beaucoup. Et aujourd'hui, il est remplaçant à l'USMA Personnellement, je pense qu'il a sa place à l'USMA et il s'imposera avec le temps. Pour conclure, où voyez-vous la JS Saoura à la fin de l'exercice ? On a tendance à nous sous-estimer et à nous prendre de haut, mais on va tout faire pour marquer de notre empreinte cette saison.