Lors de la pr�sentation du bilan annuel du 1er commandement r�gional de la Gendarmerie nationale de Blida, il est apparu que les crimes et d�lits contre les personnes et les biens dans les onze wilayas du Centre ont sensiblement augment� durant ces trois derni�res ann�es au moment o� d'autres constats font �tat de r�gression. Ceci est justifi�, selon le colonel Abd El- Hafidh Abdaoui, chef d'�tat-major de cette institution, par le dynamisme des services de s�curit� � vouloir enrayer et le traitement de ce fl�au a fait appara�tre, cons�quemment, ces affaires que le terrorisme tendait � occulter pendant la d�cennie noire. En effet, les onze groupements du 1er commandement r�gional de la Gendarmerie nationale ont enregistr� 15 046 affaires li�es aux crimes ordinaires dont 50 % sont des d�lits contre les personnes et 38 % contre les biens alors qu'aucune affaire d'atteinte � l'�conomie nationale n'a �t� signal�e en 2004. Sur les onze wilayas concern�es, c'est celle d'Alger qui d�tient le record avec 3 413 d�lits suivie de Tipasa et de Boumerd�s. Tout comme il est � remarquer que les crimes organis�s prennent des proportions alarmantes puisqu'en 2004 le corps de la gendarmerie a trait� 661 affaires. Mais ce chiffre reste n�anmoins inf�rieur � celui de l'ann�e 2003 avec une baisse estim�e � 27 %. Le crime organis� concerne tout particuli�rement le trafic de drogue, dira le colonel Abdaoui. Durant l'ann�e 2004, les services de lutte contre les stups ont saisi 204,32 kilogrammes de kif trait�. Cela a �t� r�alis� gr�ce � l'emploi de moyens efficaces dont les chiens renifleurs et le renforcement des fronti�res d'autant que la drogue provient de l'ouest, insistera le chef d'�tat-major. Ainsi, Alger reste la wilaya qui enregistre le plus grand taux avec 57,7 %. Le trafic de psychototropes inqui�te �galement �tant donn� qu'il a �t� saisi 34 115 comprim�s de barbituriques. Pour toutes ces affaires, il a �t� proc�d� � l'arrestation de 12 900 personnes pour les crimes ordinaires, dont 4 317 ont �t� plac�es sous mandat de d�p�t et 552 autres pour le crime organis�. Pour cette derni�re frange de la criminalit�, 364 mis en cause ont �t� �crou�s. Par ailleurs, M. Abdaoui d�plore "le vandalisme" qui continue � s'op�r� sur le littoral alg�rien par les pilleurs de sable malgr� la loi de 2001 portant protection du sahel. S'il est vrai que 90 % des pilleurs de sable de mer ont chang� de "m�tier", il n'en reste pas moins que les oueds sont devenus un endroit privil�gi� pour les �cumeurs. Pour le colonel Abdaoui, "l'application stricte de cette loi fera �galement prot�ger le sable de rivi�re". A cet effet, il s'en sort qu'en 2004 le 1er commandement r�gional de la gendarmerie a enregistr� 658 affaires pour lesquelles 670 personnes ont �t� arr�t�es et 546 camions mis en fourri�re. Toutefois, l'on remarque que c'est la wilaya de M�d�a qui enregistre le plus grand nombre d'affaires avec � elle seule un taux de 42 %. Enfin, ce point de presse sera cl�tur� par le chapitre des accidents de la route que le colonel Abdaoui qualifia de terrorisme routier. Il regrettera, en outre, l'absence de culture s�curitaire chez les usagers de la route. A ce sujet, il fera remarquer que ce sont les poids lourds et les transports en commun qui provoquent le plus d'accidents �valu�s en 2004 � 7 624 faisant 1 076 morts et 13 883 bless�s. Alger d�tient toujours le taux le plus �lev� : 18 %. L'intervenant estime que si le transport ferroviaire joue sont r�le comme il se doit, les accidents de la circulation seront r�duits sensiblement. Idem pour les infrastructures routi�res qui restent en de�� des besoins puisque le parc roulant avoisine les quatre millions de v�hicules. Pour cela, le colonel Abdaoui dira que ni la pr�vention ni la r�pression ne suffira pour r�duire les accidents. Pour lui, les axes routiers doivent �tres all�g�s en favorisant la voie ferroviaire. M. B.