Au RCD, on considère que tout l'intérêt médiatique suscité ces derniers temps autour des «seules luttes du sérail» n'est qu'une manière de «leurrer la communauté nationale et la détourner du statu quo actuel et des sombres desseins dans lesquels les tenants du pouvoir veulent enserrer la Nation». M. Kebci - Alger (Le Soir) - Des agissements qui, en «l'absence d'instances de médiation et de concertation légitimes, crédibles et affranchies des chapelles et autres officines occultes, risquent de précipiter le pays dans une désintégration annoncée», relève le secrétariat national du parti, réuni jeudi en session mensuelle ordinaire. Un constat qui fait réitérer au RCD deux de ses vieilles revendications : «Dissolution de la police politique qui continue à régenter la vie publique et à infliger le fait du prince» qui est «la solution à la crise aiguë», et «retour à la souveraineté du peuple dans une consultation organisée exclusivement par une instance indépendante de gestion des élections pour mettre un terme aux fraudes électorales» et «favoriser l'avènement d'une transition démocratique et l'émergence d'une nouvelle élite politique capable d'impulser une vision et une gouvernance audacieuses et à inscrire l'intérêt national dans son agenda politique». Dans cette optique, le SN se félicite du succès qui a couronné la marche organisée par le bureau régional de Tizi-Ouzou et tient à saluer la mobilisation des citoyens qui ont massivement répondu aux mots d'ordre du parti pour requérir le respect des droits sociaux et culturels et dénoncer l'annulation unilatérale et arbitraire des projets de développement, le désinvestissement dans les secteurs les plus vitaux et l'insécurité. Prenant acte de la mobilisation citoyenne lors de sa marche à Tizi-Ouzou, le 3 octobre dernier, pour «requérir le respect des droits sociaux et culturels et dénoncer l'annulation unilatérale et arbitraire des projets de développement, le désinvestissement dans les secteurs les plus vitaux et l'insécurité», le RCD considère que «la réappropriation populaire et pacifique de la rue en tant qu'espace de contestation et de revendication est l'instrument démocratique privilégié devant l'unilatéralisme du pouvoir», rappelant avoir organisé en une année pas moins de 8 marches dans les villes du centre du pays. Abordant le chapitre économique, les membres du secrétariat national du RCD estiment que «la réduction brutale des dépenses, annoncées à la hussarde, ne peut être la solution à la crise financière qui frappe le pays, faute de l'avoir anticipée avec les embellies de ces quinze dernières années investies dans la spéculation, le gaspillage et le transfert de richesses au profit exclusif de la prédation et de réseaux clientélistes et rentiers». Une politique d'austérité entamée par des coupes sombres dans le budget d'équipement mine l'avenir immédiat du pays», considère encore le RCD pour qui la tripartite de mercredi dernier, en plus d'avoir exclu une fois de plus les syndicats autonomes, «crée l'exploit de n'inscrire aucun dossier à son ordre du jour» en ce sens qu'elle «ne vise rien d'autre que la caution de partenaires sociaux et économiques, choisis dans le tri», à l'effet de «légitimer la politique d'austérité déjà mise en branle». Pour le RCD, le pouvoir «ne veut pas tirer les enseignements des crises précédentes et s'enfonce, comme toujours, dans le cynisme et l'approximation et privilégie corrélativement la fuite en avant au lieu de faire preuve d'un minimum de sens de responsabilité et d'esprit patriotique pour préserver les maigres chances de sauvegarde dont dispose encore la nation». Par ailleurs, le RCD qualifie la récente mise sous scellés des locaux de la chaîne privée El Watan TV d'«abus manifeste qui s'ajoute à ce verrouillage du champ public, aux atteintes à la liberté d'expression et aux cabales judiciaires fomentées contre les journalistes et les militants politiques et syndicaux». 1er campus des jeunes militants du parti les 16, 17 et 18 novembre A défaut de sa traditionnelle université d'été qu'il n'a pu tenir en son temps faute de disponibilité d'une structure d'accueil, le RCD tiendra le tout premier campus de ses jeunes militants les 16, 17 et 18 novembre prochain. Et le changement n'est pas que dans l'intitulé de la manifestation puisque cette dernière sera sous la responsabilité de l'Organisation de la jeunesse libre du parti (OJL), structure qui regroupe les jeunes militants du parti mise sur pied à la mi-mai dernier. Ce campus, qui aura pour cadre la mutuelle des matériaux de construction de Zéralda, à l'ouest d'Alger, regroupera, selon le coordinateur national de l'OJL-RCD, Nassim Yassa, un peu plus de 500 jeunes militants du parti issus de l'ensemble des wilayas du pays. Tout ce beau monde aura à suivre un menu en cours d'élaboration qui comprendra, outre des conférences, probablement cinq, des ateliers de formation. Si les premières activités seront animées par des cadres du parti autour de thèmes comme la situation politique et financière du parti, la transition démocratique, les secondes animées toujours par des cadres du parti traiteront, entre autres, des techniques de rédaction (communiqués, rapports, P-V, etc.) et de communication, la prise de parole en public, la laïcité, la régionalisation qui constituent des axes phares du programme du parti. Nassim Yassa, ce jeune universitaire de Nacéria, dans la wilaya de Boumerdès, fait part, par ailleurs, de la poursuite de la structuration de l'organisation dont il assure la coordination. Jusqu'à présent, nous avons des coordinateurs au niveau de 12 wilayas et d'ici la fin de l'année en cours, nous couvrirons près de 25 wilayas. A noter que le RCD se dotera prochainement d'une autre organisation dédiée, celle-ci, aux femmes et filles militantes du parti. Ses assises, initialement prévues début septembre, auront lieu après le campus des jeunes militants. Les préparatifs, pour ce faire, vont bon train, assure-t-on au sein du secrétariat national.