Les sociétés étrangères bénéficient du même traitement que les sociétés locales en matière de consommation de carburants subventionnés. Les importations de carburants ont baissé selon le ministre de l'Energie. C'est ce que Salah Khebri a concédé jeudi dernier lors d'une séance plénière à l'APN, en réponse à une question orale sur l'importation des dérivés pétroliers par l'Algérie. Le ministre de l'Energie a assuré que « l'importation des produits pétroliers ne se fait pas directement avec les firmes activant en Algérie mais passe par des appels d'offres internationaux conformément à la réglementation en vigueur». Ainsi, les firmes étrangères activant en Algérie bénéficient du même traitement réservé à leurs homologues nationaux, en matière de consommation de carburant subventionné selon les lois en vigueur. «L'accès au carburant subventionné par les entreprises étrangères activant en Algérie est soumis aux textes juridiques régissant les prix des produits pétroliers qui mettent les consommateurs locaux ou étrangers installés en Algérie sur un pied d'égalité», dira Salah Khebri. Les entreprises étrangères ont accès au carburant destiné aux complexes tandis que les unités sont alimentées uniquement au gaz naturel dans le cadre de la politique énergétique du pays. S'agissant du prix de l'énergie subventionné proposé aux investisseurs étrangers, le ministre dira qu'il s'agit d'un élément fondamental sur lequel repose la politique du gouvernement pour attirer et encourager les investissements dans le pays en faveur du développement économique et social. Toutefois, le ministre de l'Energie précise que lorsque les produits ou services sont destinés à l'exportation, c'est les prix du marché mondial qui sont appliqués. Les perspectives dans le raffinage et le stockage sont bonnes Dans le même contexte, le ministre a précisé que les perturbations enregistrées sur le réseau de distribution du carburant ces deux dernières années ont été résolues grâce à l'importation de carburant par Sonatrach durant certaines périodes de l'année pour satisfaire la demande nationale grandissante. En vue de répondre aux besoins du pays en matière de produits raffinés sur le moyen et long terme le secteur œuvre néanmoins à la réhabilitation des unités de raffinage et la rénovation des raffineries dans la perspective de hisser les capacités de raffinage à plus de 30 millions de tonnes par an contre 24 millions actuellement, a ajouté M. Khebri. Indiquant que la réhabilitation des raffineries de Skikda, d'Arzew et d'Alger a permis d'augmenter de 30% les capacités de production, l'hôte de l'APN fera état d'une baisse considérable des importations sans en préciser le volume, dans le contexte de chute des cours du pétrole. Rappelons que la facture d'importation de carburants a dépassé les 2,3 milliards de dollars en 2014, tandis que la consommation nationale y avoisinait les 14,4 millions de tonnes. Notons qu'un programme a été tracé pour 2015-2019 pour la réalisation de trois raffineries à Tiaret, Hassi Messaoud et Biskra pour atteindre une production de 45 millions de tonnes/an. Parallèlement, un programme visant l'augmentation des capacités de stockage, à travers l'extension des capacités des centres existants, la réalisation de nouveaux centres, de pipelines et de centres de stockage près des nouvelles raffineries, a été lancé. Ce qui permettra d'élever la capacité globale de stockage à plus de 2 millions de mètres cubes à l'horizon 2020. Cette opération permettra d'assurer une suffisance et une autonomie de consommation pour une durée de 30 jours au lieu de 12 jours actuellement, a indiqué M. Khebri.