Vingt-sept ans après la proclamation de leur Etat le 15 novembre 1988 à Alger, les Palestiniens, un peuple en quête d'un Etat indépendant, restent toujours confrontés aux agressions des forces de l'occupation israélienne et ne cessent d'appeler à chaque occasion la communauté internationale à intervenir pour assurer leur protection. Cette année, au moment où le blocus sur Ghaza a été accentué parallèlement à une escalade des agressions israéliennes ces derniers mois, les Palestiniens ont pu hisser leur drapeau rouge, blanc, noir et vert sur le parvis des Nations-Unies lors de la 70e session de l'organisation internationale. Vingt-sept ans après, les Palestiniens dont la lutte ne cesse de gagner sur le plan diplomatique, continuent à interpeller la communauté internationale pour mettre fin à une politique de colonisation israélienne, à l'origine du blocage du processus de paix depuis des années. Dans ce sens, des demandes pressantes sont exprimées en vue d'une intervention pour mettre un terme aux incessantes violations israéliennes dans les territoires occupés. Les agressions israéliennes ont fait plus de 80 morts et 2 000 blessés parmi les Palestiniens en octobre dernier, selon le ministère palestinien de la Santé. Détermination pour recouvrer les droits légitimes des Palestiniens A la veille de cette commémoration, l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP) a réitéré «la détermination du peuple et de la direction palestinienne à poursuivre le combat jusqu'au recouvrement de tous les droits légitimes».L'ancien négociateur palestinien, Saeb Erekat, a affirmé que la reconnaissance d'Israël par l'OLP en amont de la signature des accords d'Oslo en 1993 pourrait être annulée en raison de ce qu'il décrit comme l'échec d'Israël à respecter sa part des obligations stipulées dans les accords. M. Erekat a affirmé que «le temps est venu pour incarner l'indépendance de l'Etat de Palestine sur le terrain comme un droit légal» après 27 ans de la proclamation de l'Etat palestinien le 15 novembre 1988 à Alger. L'OLP considère que la proclamation de l'Etat de Palestine le 15 novembre 1988 par le défunt Président palestinien, Yasser Arafat, devant le Conseil palestinien réuni à Alger «constitue un grand tournant et un passage crucial dans l'histoire de la cause légitime palestinienne». Plus de 105 Etats ont reconnu la Palestine et 70 ambassadeurs palestiniens ont été nommés dans des postes de représentants de l'Etat de Palestine. 11 ans après, l'assassinat du Président Arafat élucidé La commission d'enquête palestinienne sur la mort de Yasser Arafat a identifié l'auteur de l'assassinat de l'ancien Président palestinien, selon son chef Tawfiq Tirawi, accusant l'occupant israélien d'être «responsable» du décès du défunt leader. «La commission d'enquête est parvenue à identifier l'auteur de l'assassinat du défunt Président Yasser Arafat», avait affirmé M. Tirawi, s'abstenant de divulguer plus d'informations sur le suspect ou les développements de l'enquête. «Il faudra encore un peu de temps pour élucider les conditions exactes de cet assassinat», a-t-il ajouté, précisant toutefois qu'«Israël est responsable de cet assassinat» sur lequel les Palestiniens enquêtent depuis 2009. Mme Arafat avait porté plainte contre X à la suite de la découverte de polonium 210, une substance radioactive hautement toxique, sur des effets personnels de son mari. La découverte a été établie après l'analyse par trois équipes d'experts suisses, français et russes d'une soixantaine d'échantillons prélevés sur la dépouille de feu Yasser Arafat dont la tombe a été rouverte en novembre 2012. Yasser Arafat, le chef-symbole, est l'artisan de la révolution et le concepteur de l'identité nationale consacrée par l'OLP (Organisation de libération de la Palestine) et ses factions dirigées par le mouvement Fatah. Il avait porté l'étendard de lutte palestinienne auprès de la communauté internationale à commencer par son discours à l'ONU en 1974 lorsqu'il a lancé à l'assistance : «Je suis venu portant un fusil d'une main et un rameau d'olivier d'une autre, ne laissez pas tomber le rameau de ma main.»