Prévu du 24 au 29 novembre au palais de la Culture, le Salon national des travaux d'art liés à la construction veut promouvoir l'artisanat et l'incorporer aux grandes réalisations architecturales donc à l'économie nationale. Un évènement qui a vocation à forger une personnalité culturelle et donner un coup de pouce au tourisme. Naouel Boukir - Alger (Le Soir) - Initié par la Chambre de l'artisanat et des métiers et le ministère de l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de l'Artisanat, le Salon national des travaux d'art liés à la construction a été conjointement inauguré hier par les ministres de la Culture et du Tourisme, A. Mihoubi et A. Ghoul. Un premier pas dans la concrétisation des «conventions de coopération bilatérale» entre les deux ministères, précédemment signées, ont-ils convenu. Concrètement, le salon accueille près de 50 participants venus de 12 wilayas entre artisans, coopératives artisanales, associations, fournisseurs, Chambre de l'artisanat et des métiers (Médéa) et Direction du tourisme et de l'artisanat (Alger). C'est pourquoi monsieur A. Ghoul a jugé que le secteur de l'artisanat connaît un «développement considérable». En matière de préservation, rénovation et modernisation des beaux-arts traditionnels algériens (sculptures sur bois, pierre, porcelaine, bronze et art scénographique arabe) et de la créativité artistique des «jeunes talents», a-t-il précisé. Ce qu'il a qualifié de «l'empreinte» de l'identité algérienne, A. Mihoubi l'a estimé comme étant l'un de ses «substrats fondamentaux». Que ce soit l'un ou l'autre, les deux responsables s'accordent sur le fait que l'artisanat constitue définitivement une «richesse nationale de taille» à entretenir et à investir. Par ailleurs, ils ont exprimé leur «satisfaction et optimisme» vis-à-vis de l'implication des maîtres artisans à développer davantage leurs activités et «félicitent» ceux ayant contracté des prêts Ansej pour créer leur propre entreprise et faire de leurs «talents» un véritable métier. Sachant que le salon présente également un lieu d'échanges entre ces derniers et des opportunités de collaboration. En l'occurrence, cette «force artistique algérienne» a participé à la réalisation de «grands» projets architecturaux, ont rappelé les deux ministres. A savoir, la rénovation de l'aéroport international Houari-Boumediène, de l'aménagement et de la décoration du ministère de la Défense nationale notamment. Leurs contributions se feront «plus nombreuses à l'avenir» dans la conception des infrastructures d'accueil publiques et privées, entre autres, a promis M. Ghoul en donnant l'exemple de leur participation au «mégaprojet de l'Etat» : Djamaâ El Djazaïr. Une manière de booster le tourisme algérien en lui confiant une «touche artistique et artisanale algérienne», selon lui. Il a évoqué notamment, sans grande précision, «plus» d'accompagnement et de promotion du travail artisanal que ce soit localement ou à l'étranger, à travers les manifestations internationales. Tout un «programme» ambitieux afin de reconquérir et rendre visible l'empreinte artisanale millénaire algérienne, si toutefois celui-ci se concrétise.