La saison estivale 2014 à Annaba a été officiellement lancée jeudi après-midi. C'est au niveau de la plage Rizzi Amor (ex-Chapuis) que le coup d'envoi a été donné par le wali, Mohamed Mounib Sandid, entouré des autorités civiles et militaires de la wilaya. la corniche annabie a vécu durant plusieurs heures une animation des grands jours. A cet effet, troupes folkloriques et Aïssaoua... ont animé le défilé organisé à l'occasion. Des représentants de la protection civile, des forêts, des scouts musulmans algériens, des associations musicales, de jeunes sportifs représentant les clubs et écoles des différentes disciplines sportives de la ville et de la wilaya, de la Direction du tourisme et de la chambre de l'artisanat, entre autres, ont défilé devant une assistance joyeuse. Des chars aux couleurs chatoyantes et décorés avec des palmes, représentant différents services de la commune de Annaba étaient également du défilé. Par ailleurs, des stands de la protection civile, de la Direction du tourisme et de l'artisanat, ont été dressés à l'occasion. Il y avait du matériel de sauvetage et de secours, des dépliants et autres photos sur les sites touristiques locaux ainsi que des articles artisanaux réalisés par plusieurs associations, œuvre de mains expertes dans les domaines des habits traditionnels, de la bijouterie en argent serti de corail, mais aussi dans l'art culinaire et la pâtisserie traditionnelle de la région... Sur les lieux, l'association de lutte contre les infections sexuellement transmissibles et le sida (AnisS) avait dressé son stand pour être, comme à chaque saison estivale, proche des vacanciers, à qui ses membres distribuent des dépliants et font une campagne de sensibilisation à cette grave pathologie et les moyens de s'en prémunir. les maîtres-nageurs relevant de la protection civile étaient présents également lors de cette cérémonie. Ils étaient munis de leurs équipements pour intervenir en cas de besoin tout au long de cette saison estivale afin d'apporter secours et premiers soins aux vacanciers. Des manœuvres en mer ont été exécutées par les éléments dont des hommes-grenouilles de ce corps à l'aide de zodiacs rapides et autres matériels propres à leurs activités. De leur côté, des clubs nautiques et autres associations marines ont procédé à des exhibitions et jeux aquatiques. En tenue blanche d'été, dans le cadre de l'opération «Plan bleu», les éléments de la Sûreté nationale dont la mission consiste à veiller sur la sécurité et le repos des estivants et de leurs biens, ont participé à la cérémonie. Dans le même ordre d'idées, Annaba sera renforcée, également pour cette période, par un important détachement supplémentaire de gendarmes pour l'opération «Delphine», mise en place chaque été par ce corps. La cérémonie a pris fin en début de soirée, après le passage de représentants des Scouts musulmans algériens (SMA), des troupes d'arts martiaux. Il y avait aussi le passage des agents de la voirie de la commune, équipés de leur matériel et engins spécifiques, dont le travail quotidien consiste en la préservation de l'environnement synonyme de propreté de la ville et donc de la santé de la population. L'antique Hippone, importante ville de l'extrême nord-est du pays dispose d'une zone côtière de plus de 80 kilomètres, avec une vingtaine de plages autorisées à la baignade, des paysages féeriques et l'une des plus belles baies du monde à Chetaibi. Ouverte sur la Méditerranée, elle est réputée, entre autres, pour l'accueil et la disponibilité de ses habitants. A. Bouacha SALON EST DE LA PÊCHE ET DE L'AQUACULTURE Une manifestation et des approches pour le secteur Depuis ce dernier jeudi et jusqu'à aujourd'hui samedi, soit sur trois jours, l'ensemble des animateurs de la pêche et de l'aquaculture des régions côtières de l'Est du pays prend part au premier Salon régional de la pêche et de l'aquaculture. Organisée dans le hall du palais des arts et de la culture Mohamed-Boudiaf de Annaba, la manifestation a accueilli une cinquantaine d'exposants et des centaines de participants entre gens de la mer, experts, universitaires et investisseurs. Précédant de quelques mois ceux de Tlemcen, Boumerdès et Ouargla, prévus pour cette année 2014, le Salon de Annaba a été inauguré dans la matinée du jeudi par le secrétaire général du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques (MPRH). Il a permis aux participants entre armateurs, patrons de pêche, marins et autres techniciens de la navigation maritime de soumettre aux responsables leurs préoccupations et les perspectives qu'offrent leurs activités en termes de création de richesses et d'emplois. Pour souligner également l'importance qu'ils accordent au partenariat dans le cadre de leurs activités, les deux premières journées de la manifestation ont été une opportunité pour les participants de s'interroger sur la non-concrétisation d'une multitude de projets étroitement liés au développement de la pêche et de l'aquaculture. C'est notamment le cas en ce qui concerne l'aquaculture, la pêche du thon et celle du corail. Le dossier de l'aquaculture comme celui du quota du thon accordé à l'Algérie par la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (ICCATA) pour l'année 2014 ont été abordés lors de la conférence de presse animée par le secrétaire général du MPRH Mustapha Lagha. La question a porté sur la non-matérialisation du projet des bassins flottants des salines d'Annaba. Ce dossier bien ficelé avait été présenté au précédent ministre de la Pêche, Abdallah Khanafou lors d'une de ses visites de travail à Annaba. Bien que le ministre ait donné son accord pour sa matérialisation, le projet en question finira aux archives. Il s'est avéré que l'étude avait été bâclée tant et si bien que les concepteurs ne s'étaient même pas intéressés à la nature du site retenu qui s'est avéré être une zone militaire. Le projet de réalisation du port de pêche et de plaisance a subi lui aussi l'archivage. Orpheline de représentants dignes du nom au parlement pour défendre son dossier de développement en haut lieu, la wilaya de Annaba n'arrête pas de faire le décompte des échecs de ces projets. C'est apparemment pour le même motif de médiocre représentativité parlementaire que le nouveau port d'El Kala n'a toujours pas été mis en service. «Si pour le développement de l'aquaculture à Annaba, nous avons d'autres projets à réaliser au lieu et place de celui initialement prévu, nous ne sommes pas directement concernés par le nouveau port de pêche à El Kala. Sa réalisation incombe au ministère des Travaux publics», a argumenté le SG du MPRH. Tout aussi abordé, le projet de construction d'une cinquantaine d'embarcations dont des thoniers de 30 mètres. Ce dont a besoin l'Algérie pour prétendre à un quota annuel plus important que celui dont elle bénéficie ces dernières années. Rappelons que sur décision de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (ICCATA) l'Algérie a vu son quota initialement de 1100 tonnes de thon rouge/an réduit à 600 tonnes puis à 138 tonnes en 2011 pour finalement se satisfaire en 2014 de 243 tonnes. Il faut dire qu'avec le blocage par les banques de toute forme de crédit malgré les multiples appels du ministère de la Pêche, on en est toujours au décompte des crédits initialement accordés aux investisseurs et non encore remboursés. Pire, des dossiers sont bloqués depuis des années pour un contentieux qui n'est pas prêt de prendre fin. Cet aspect a été abordé par les participants au SRPA Annaba tout autant que le lancement de plusieurs projets dans l'aquaculture tels que les bassins flottants pour l'élevage de la crevette, de la dorade et du loup de mer et d'une unité d'aliment du poisson. Nos sources d'El Tarf ont souligné la nécessité de redynamiser la filière halieutique dans les quatre grands lacs de la wilaya. Tonga pour l'élevage des anguilles, Oubéira pour la pisciculture, El Mellah pour l'alevinage et le grossissement de la dorade et Oued-Mafragh pour la crevette. C'est pourquoi, les armateurs et autres investisseurs participants au SRPA de Annaba attendent beaucoup de la stimulation des investissements privés. Particulièrement ceux bénéficiaires du soutien financier accordé par l'Etat. Hier confrontée à toute forme de blocage, l'aquaculture pourrait connaître un réel développement avec la réalisation de bassins d'alevinage et d'engraissement de la dorade et du loup de mer comme celui d'Azzefoun (Tizi-Ouzou). Il s'agit d'une propriété privée qui a réussi à s'imposer dans ce type d'activité même si les alevins et les aliments pour poisson sont encore importés d'Italie et de France. Autre problème abordé lors de la conférence de presse de ce dernier jeudi sur le site même du SRPA Annaba, le dossier portant 5 contrats signés avec les autorités de Nouakchott permettant aux pêcheurs algériens l'exploitation des eaux territoriales mauritaniennes, hautement poissonneuses. Ces 5 contrats sont toujours en souffrance. «Il faut du temps et des moyens pour la matérialisation de ces contrats», a argumenté Abdallah Chouaïeb, président de la Chambre algérienne de la pêche et de l'acquaculture, à l'issue de la cérémonie de l'hommage rendu à de nombreux animateurs du secteur de la pêche et de l'aquaculture. Dans leur présentation du Salon régional de la pêche et de l'aquaculture dans ses 4 variantes (Annaba, Tlemcen, Boumerdès et Ouargla, les initiateurs ont précisé qu'il s'agit d'événements de proximité appelés à mettre en valeur le savoir-faire des professionnels et les spécificités des ressources et écosystèmes halieutiques des wilayas concernées. Mieux, les mêmes initiateurs proposent de promouvoir et d'implanter le plan d'action de l'économie de la pêche et de l'aquaculture au niveau local. il est aussi question de renforcer l'intégration de ces activités dans le développement local et créer les synergies nécessaires dans le but de fédérer et mobiliser les professionnels et les opérateurs économiques autour des choix stratégiques du secteur. A. B. OUM-EL-BOUAGHI Des masters class pour les petits musiciens En marge du Festival culturel national de la musique de jeunes dans sa huitième édition et qui aura lieu à Oum-El-Bouaghi du 14 au 19 juin 2014, le commissariat du Festival a programmé des ateliers de formation appelés les «Masters class» au profit de plus de 45 jeunes de différents âges, venus des quatre coins de la wilaya et des wilayas limitrophes. Ces master class s'étaleront sur une semaine et auront comme thème et objet de formation «initiation et perfection» dans plusieurs instruments de musique à savoir la guitare, le piano et le violon, ce qui va permettre aux petits musiciens de découvrir ce monde merveilleux de l'art, de la musique et d'opter pour la créativité et le professionnalisme en côtoyant les spécialistes qui sont venus de plusieurs coins du pays dans le but d'être au chevet des petits artistes, selon M. Farid Rebbah, commissaire du Festival qui a ajouté que toutes les dispositions ont été prises pour faire réussir ces activités qui rentrent dans le cadre de la stratégie du Festival qui favorise la créativité et la perfection. La clôture de ces masters class sera sanctionnée par un play-in au niveau de la maison de culture Nour-Boubaker.