Comme pour ses précédentes sorties littéraires dans la région, l'ancien président de l'APN, Karim Younès, a été accueilli chaleureusement par les Béjaouis samedi passé à l'occasion d'une rencontre- dédicace de son dernier livre La chute de Grenade ou la nouvelle géographie du monde. Paru en octobre dernier, ce dernier ouvrage de Karim Younès est la suite chronologique de ses deux précédents livres et l'ensemble constitue une remontée vers les origines de notre pays et son histoire. Pour Karim Younès, il s'agit d'un récit historique qui rappelle que notre existence au sein de l'humanité, loin d'être usurpée, est riche de souvenirs qui justifient la fierté et inspirent le respect. De ce passé, l'auteur affirme retenir deux choses. «Nous avons été des passeurs d'humanisme, mais c'est l'Occident qui en a tiré profit pour entrer dans ce qu'on appelle communément la Renaissance. Nous avons jeté un pont vers la modernité et c'est l'Occident qui l'a emprunté», a-t-il souligné. La librairie Hassissene, sise rue piétonne dans la Haute-ville de Béjaïa où a eu lieu la séance-dédicace n'a pas désempli durant plusieurs heures. Entamée à 10h, la rencontre avec le public béjaoui s'est poursuivie jusqu'à 17h. L'auteur ne s'est retiré que quelques instants, le temps d'un court déjeuner avant de retrouver ses admirateurs venus des différentes localités de la wilaya. Les yeux pétillants d'énergie et de générosité, Karim Younès a pris énormément de plaisir à communiquer et communier avec ses admirateurs de différents bords, des deux sexes et de tous âges. Malgré l'exiguïté de la salle, le public a attendu patiemment à l'extérieur de la librairie pour s'offrir une dédicace de ce troisième livre de l'ancien président de l'APN. Sourire aux lèvres, tout en se livrant à cet exercice de signature de son nouveau livre, l'auteur n'a pas tari d'anecdotes débordantes d'humour, dictées par un visage, un nom de famille pour relater un fait historique de sa région natale. Il était presque 17h lorsque le dernier groupe de lecteur quitta la librairie Hassissène. Interrogé sur cette nouvelle passion pour l'écriture de l'homme politique, Karim Younès affirme qu'il y a «un âge pour tout». «L'heure de l'écrit a sonné pour moi, je fais montre de pédagogie politique au service de notre pays et de notre peuple qui n'est que d'approfondir ses connaissances en matière d'histoire antique et contemporaine et je n'omets pas d'ajouter en prospective les horizons qui nous attendent devant», a-t-il déclaré.