La présentation du bilan annuel de la Sûreté de wilaya de Constantine, fait ressortir une nette amélioration en termes d'affaires résolues. Le taux de ces dernières qui est passé cette année à 52% alors qu'il n'était qu'à 38.5% lors de l'exercice, dénote, en effet, une avancée significative dans la prise en charge aussi bien des inquiétudes citoyennes en matière de sécurité publique que des préoccupations d'ordre social au sein du corps de la police nationale. L'acquisition de matériels sophistiqués dignes de cette institution et la maîtrise de nouvelles techniques entrant dans des investigations, souvent complexes, à l'image des scanners qui contrôlent systématiquement l'immatriculation des véhicules et autres élaborations de bases de données, ne sont pas en reste des raisons qui ont permis ce bond qualitatif et quantitatif dans les traitements de différentes affaires. L'autre dispositif mis à profit et qui n'est pas des moindres, appelé AFIS, consiste à l'identification et au contrôle des personnes par le biais des empreintes digitales numérisées, ce qui n'est pas sans conséquences sur les résultats probants qu'enregistre la police au chapitre de lutte contre la criminalité. Ce qui retient l'attention par contre, c'est incontestablement la vidéo protection dont dispose la Sûreté de wilaya à partir d'une régie qui permet en temps réel d'élucider des affaires et mieux, de procéder à des arrestations, comme cela a été le cas lors d'une démonstration. Sur ce point, le chef de Sûreté, Abdelkrim Ouabri, dira : «Effectivement, tous les services de police sont engagés dans la lutte contre toutes les formes de criminalité et à ce titre tous les moyens sont mis en œuvre pour une plus grande efficacité. L'apport de nouvelles technologies et leur maîtrise nous ont permis de faire un saut qualitatif dans le traitement d'affaires en un temps record, ajouter à cela les caméras de surveillance qui ont été d'un grand apport aux missions que nous menon.» Des difficultés existent par ailleurs et sont inhérentes le plus souvent aux apports inefficients des différents services relevant des collectivités locales à l'image des cités qui ont fait l'objet de délocalisations à grande échelle des populations. L'exemple de la cité Boudraâ-Salah est, à ce titre, assez éloquent : des bâtisses entières laissées à l'abandon, squattées actuellement par des hordes de délinquants et devenues fiefs par excellence de tous les interdits. «En effet, lorsque nous avons affaire à ce genre d'endroit, souvent source d'insécurité, nous sollicitons les institutions concernées, pour procéder à leur démolition et éventuellement à leur reconversion pour barrer la route à toute forme de délinquance », dira le chef de Sûreté de la wilaya de Constantine. Même son de cloche chez le chef de service de la sécurité publique, Mourad Boudersa, qui précise à propos de la circulation routière : « Il est vraiment difficile de maîtriser un trafic routier dans une agglomération aussi importante que Constantine quand cette dernière ne dispose pas d'un plan de circulation, ceci est d'autant plus ingérable quand les opérations liées aux travaux publics ne sont pas encore terminées. Toutes ces difficultés ne nous laissent pas beaucoup de marges pour remplir nos missions convenablement». Effectivement, le travail de la police se trouve dilué dans des problèmes qui concernent en fait d'autres institutions comme la Direction des transports, l'APC, les travaux publics...