En vue d'allier agriculture et pêche en milieu rural, deux sessions de formation en pisciculture ont été dispensées aux agriculteurs. Un projet né d'une collaboration entre la Direction de la pêche de la wilaya d'Alger et l'Institut national supérieur de la pêche et de l'aquaculture (INSPA). Naouel Boukir - Alger (Le Soir) - Entamées depuis le 26 de ce mois, les deux sessions de formation ont regroupé près de 70 participants. La première s'est déroulée avec 30 agriculteurs de la wilaya d'Alger au niveau de l'INSPA. Quant à la seconde, elle en a concerné une quarantaine de la wilaya de Ghardaïa et a été dispensée à l'ITFPA de Cherchell. Ce cursus prendra fin aujourd'hui avec la remise d'attestations de succès aux agriculteurs ayant bénéficié de cette formation. Parallèlement, la cérémonie de clôture, prévue pour cette matinée, verra la signature d'une convention entre la Direction de la pêche et la Direction de la formation professionnelle de la wilaya d'Alger. Cette alliance «concrétise» la coopération entre les deux départements pour ce qui est de la pêche et de l'aquaculture en vue de «professionnaliser» et rentabiliser davantage ce secteur afin d'aller vers une «sécurité alimentaire». Avant de revenir sur le principe de la pisciculture et de ses retombées sur l'environnement et la productivité, il y a lieu de mentionner que ce procédé est délicat, technique mais surtout complexe. Cette technique consiste en l'élevage de poissons dans un étang ou bassin d'eau d'irrigation, selon la grandeur de la ferme et de ses moyens financiers. Par conséquent, cette eau s'enrichit en éléments nutritifs, grâce à l'élevage, pour une irrigation agricole optimale. Néanmoins, ce processus impose la maîtrise de certaines normes.Il y a lieu de citer, entre autres : la qualité des étangs, la densité de poissons, le seuil de fertilisation et la bonne gestion de la culture agricole puisque les poissons sont nourris des déchets et résidus de celle-ci. D'autant plus que certains pesticides peuvent leur être fortement toxiques. L'attribut premier de la pisciculture intégrée à l'agriculture réside dans leur association : l'une bénéficie des avantages de l'autre et que l'agriculteur profite de leur ensemble. Sur le plan micro/macroéconomique et environnemental, elle vise à accroître les rendements agricoles par la mise en place d'un écosystème de recyclage et de valorisation des résidus agricoles. Ceci en limitant la pollution organique et l'utilisation d'engrais chimiques afin d'éployer une agriculture bio s'alliant sur la voie d'un développement durable.