En visite d'inspection, hier, à Constantine, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition féminine, Mounia Meslem Si Amer, s'est rendue dans plusieurs établissements relevant de son département ministériel, notamment le centre d'accueil de personnes âgées, sis à El Hamma ou encore les centres psychopédagogiques de Mansourah et celui de la cité Daksi. Même si les résultats annoncés par les différents responsables de ces structures dénotaient une bonne prise en charge de ces catégories, la ministre, en demandait plus à chacune de ses haltes : «Toutes nos missions sont nobles, nous sommes tenus par un engagement sans faille et c'est à ce titre que je vous demande de redoubler d'efforts quels que soient les sacrifices.» Toutefois, au niveau du centre pour malentendants, les professionnels pour handicapés avaient interpelé la ministre pour lui dire : «Voyez-vous, nous sommes en train de suivre un programme pédagogique qui ne sied pas aux handicapés et c'est pour cela que les résultats ne suivent pas, il faut adapter ces programmes en fonction de leur handicap, sinon c'est peine perdue.» Sur un autre registre, ce sont d'autres spécialistes qui font part à la ministre du manque de formation adéquate, mais surtout de l'absence totale de recyclage pour le personnel soignant. Avant de recevoir la société civile et les associations, partenaires incontournables dans les missions de solidarité nationale, la ministre a déclaré, à propos de l'identité des enfants nés sous X : «C'est un problème crucial auquel je m'attèlle depuis des années car il est question de l'identité de personnes que tout être humain y a droit, plus encore, notre religion le conforte explicitement sauf que dans la pratique et selon quelques interprétations erronées du Saint Coran, cette question reste pendante, privant ainsi plusieurs personnes de recouvrer leur identité, donc leur nom. J'ai à ce titre lancé un appel pressant aux érudits, théologiens du monde musulman pour clarifier cette question, car, encore une fois, l'Islam ne peut admettre une injustice et un droit fondamental». Par ailleurs, concernant sa déclaration en début de visite qui penchait pour la proclamation de 2016 ; année de la solidarité nationale, alors que la loi de finances de 2016 n'est pas en odeur de sainteté auprès de la population ou du moins pour les plus démunis, elle dira : «Effectivement, nous comptons faire de la solidarité nationale une réalité, ce qui est déjà le cas, mais nous devons remettre de l'ordre dans beaucoup de nos structures et surtout rationaliser nos dépenses, ce ne sera pas tout puisque nous accusons un grand déficit en matière de communication, beaucoup de gens ignorent tous les dispositifs d'aides que l'Etat a mis sur pied, nous devons aller vers ces poches de pauvreté, il y a beaucoup à faire.»