Le Conseil des participations de l'Etat (CPE) a donn� son accord pour 111 op�rations de privatisation des entreprises publiques �conomiques (EPE) et de partenariat, et 700 manifestations d'int�r�t ont �t� enregistr�es dont 52% d'op�rateurs priv�s nationaux. Par ailleurs, 480 EPE sont passibles des dispositions du code de commerce relatives � la faillite. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Des donn�es pour 2004 avanc�es hier au centre de presse d' El Moudjahid par le ministre d�l�gu� aupr�s du chef du gouvernement, charg� de la Participation et de la Promotion de l'investissement, M. Yahia Hamlaoui. Ce dernier a pr�cis� que ces 111 op�rations, dont la n�gociation a commenc� en 2003 et abouti en 2004, et sous r�serve de l'actualisation des indicateurs de l'exercice 2004, consistent en 51 privatisations totales, 22 privatisations partielles, 20 cessions d'actifs et 18 op�rations de partenariat. Cela pour un montant des cessions de 18 milliards de dinars et un montant d'investissements (participations et investissements) de 24,723 milliards de dinars, permettant le maintien et la cr�ation de 9 606 emplois dont 2 488 nouveaux. Par ailleurs, le montant de l'endettement pris en charge par les investisseurs s'�l�ve � 8,19 milliards de dinars, selon M. Hamlaoui, qui a pr�cis� que la superficie des terrains r�serv�s aux domaines est de 168 603 m3. Par ailleurs, 12 190 visites ont �t� faites, durant la p�riode s'�talant du 9 novembre 2004 au 2 f�vrier 2005, sur le site Internet de ce minist�re et qui contient des informations sur les 800 EPE �ligibles parmi 1 283 EPE � la privatisation et au partenariat. A ce sujet, l'h�te du centre de presse a pr�cis� que les visiteurs alg�riens sont les premiers (27,27%), suivis par les Am�ricains et les Fran�ais (avec respectivement 15,14% et 10,05%). Soulignant, par ailleurs, l'�mergence d'un march� de la privatisation totalement d�di� � l'investissement, avec 451 milliards de dinars d'actifs disponibles, il a indiqu� que le CPE a pr�cis� les missions des Soci�t�s de gestion des participations (SGP) et les a dot�es d'un mandat de n�gociations. En outre, le CPE a soumis les directoires des SGP � des contrats de performance, a d�fini le cahier de charges de la privatisation ainsi que les conditions de captage des manifestations d'int�r�t et de leur traitement (�valuation, soustraction des terrains exc�dentaires, prise en charge de la dette, etc.). Dans ce cadre, M. Hamlaoui a estim� que l'investisseur "conna�t le p�rim�tre de privatisation, son mode op�ratoire, sait � qui s'adresser et avec qui n�gocier, ainsi que les conditions de cession, par le biais des cahiers des charges remis aux investisseurs potentiels (maintien de l'emploi et de l'activit�, mise � niveau et engagement � respecter le plan d'investissement, prise en charge de l'endettement et offre financi�re en rapport avec l'�valuation marchande � dire d'expert)". Ce faisant, M. Hamlaoui a pr�cis� que l'action de son d�partement s'inscrit "dans une trajectoire de mise en œuvre du processus de privatisation �rig�e en modalit� de d�veloppement de l'investissement", sans d�sengagement de l'Etat, sans cession d'actifs ou compression de personnel. Les entreprises privatisables ont un march� En fait, selon lui, la position du secteur public n'est pas un enjeu en termes de passage � l'�conomie de march� mais un enjeu consid�rable en termes de relance de l'investissement. Ainsi, le ministre de la Participation a estim� que ce premier bilan apporte la preuve que le processus de partenariat-privatisation "est cr�ateur d'emplois, g�n�rateur d'investissements et diminue le poids de la dette du secteur public". L'h�te d' El Moudjahida indiqu� que son d�partement œuvrera en 2005 � acc�l�rer le rythme des privatisations dans une perspective de relance de l'investissement tout en encourageant les EPE � investir et am�liorer les valeurs privatisables. Cela, � fin de faire de la privatisation partielle ou totale "un levier" pour le d�veloppement de l'investissement et de l'emploi, selon M. Hamlaoui, qui a insist� sur la rentabilisation des EPE qui est un objectif qui participe � la cr�ation de valeurs privatisables. Exposant la situation du secteur public marchand, sous l'�gide des SGP, le ministre de tutelle a estim� que "la valeur privatisable se maintient" et que la privatisation se r�alisera en grande partie avec un good-will, permettant le maintien de l'emploi. A ce propos, il a relev� que 800 EPE ont un march�, un actif net positif et des dettes financi�res inf�rieures � 25% du total bilan. Soit un positionnement dans l'�conomie nationale (12 � 13% du PIB) qui ne g�ne pas le fonctionnement du march�, mais qui est une condition de relance de l'investissement (pour une valeur des actifs de 451 milliards de dinars). Une appr�ciation globale qui doit cependant �tre nuanc�e, selon lui, par le montant de l'endettement, de l'ordre de 262 milliards de dinars et concentr� � 80% au niveau des EPE et par le fait que 38% des EPE ont une valeur ajout�e inf�rieure � 30% du chiffre d'affaires. En outre, 480 EPE sont passibles des dispositions du code de commerce relatives � la faillite, sans dissolution anticip�e par le CPE mais dans le cadre de l'application de la loi et par voie de justice. En fait, il a relev� l'exigence d'investir 252 milliards de dinars pour mettre � niveau les EPE. C. B. SITUATION DU SECTEUR PUBLIC MARCHAND 651 milliards de dinars de chiffre d'affaires En fait, le secteur public marchand, sous r�gime juridique de l'ordonnance 01-04, emploie � fin 2004 un effectif de 393 000 salari�s dont 163 000 en contrats � dur�e d�termin�e. Un secteur qui est structur� en 29 soci�t�s de gestion des participations (SGP) et quatre EPE non affili�es (SNTA, Saidal, SNVI et Air Alg�rie), 63 groupes � caract�re industriel ou conglom�ral, contr�lant 628 filiales, 622 EPE (mono-entreprises), 270 EPE en liquidation et 829 EPE de rang PME qui emploient un effectif de 71 483 salari�s. Ce faisant, M. Hamlaoui a pr�cis� que les donn�es cumul�es fournies par les SGP � fin d�cembre 2004, dans le cadre de l'�valuation des contrats d'objectifs, r�v�lent une am�lioration des indicateurs �conomiques. En outre, les SGP assurent ainsi un meilleur suivi de leur portefeuille. En effet, le ministre a soulign� que le chiffre d'affaires cumul� a progress� de pr�s de 4% sur l'ann�e 2004 passant de 651 milliards de dinars � 676 milliards de dinars ; la valeur ajout�e a �galement progress� de pr�s de 11% passant de 261 milliards de dinars � 293 milliards de dinars. Cela avec un exc�dent brut d'exploitation qui a augment� de 24% passant de 103 milliards de dinars � 131 milliards de dinars, et un volume des cr�ances clients brutes qui a r�gress� de pr�s de 6% passant de 285 � 269 milliards de dinars. En outre, l'emploi est globalement rest� stable avec une l�g�re baisse de 2,7% sur l'ann�e, soit une r�duction de 10 909 agents, concentr�e, pour l'essentiel, au niveau des branches manufacture (-2673 agents), agro-alimentaire (-2034 agents ) et services (-1449 agents). Par contre, certaines branches d'activit� ont cr�� de l'emploi (le cas des mines et carri�res avec une progression de 1 689 postes nouveaux). N�anmoins, le d�couvert bancaire s'est aggrav� de pr�s de 13% passant de 207 � 233 milliards de dinars, voire susceptible d'atteindre � terme 260 � 270 milliards de dinars. Sur onze branches d'activit�, huit branches ont enregistr� des performances appr�ciables, au regard de la v�tust� des moyens de production, et sont les mines et carri�res, la m�canique, la chimie-pharmacie, le BTPH, les mat�riaux de construction, les services, les EPE � caract�re r�gional et la sid�rurgie-m�tallurgie. Les trois autres branches, l'agroalimentaire, la manufacture et les industries �lectriques et �lectroniques ont globalement continu� � r�gresser et enregistrent des difficult�s et de mauvais r�sultats. C. B.