Les opérations militaires, lancées depuis la mi-décembre dernier contre le parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le sud-est de la Turquie, sont «terminées dans une large mesure», a annoncé mardi le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu. Les opérations à Silopi «sont achevées avec succès» et le couvre-feu, imposé depuis, a été allégé, a ajouté le chef de gouvernement, précisant qu'elles se poursuivront encore dans les autres zones urbaines de Cizre et de Sur. Les forces de sécurité ont achevé, mercredi dernier, cette opération d'envergure à Nusaybin et Dargecit (province de Mardin) et où une centaine de rebelles PKK ont été tués, selon l'état- major de l'armée (TSK). Un total de 135 membres de la guérilla ont été abattus à Silopi, 101 à Sur et 320 autres à Cizre, selon la TSK. «Les opérations en cours se poursuivront jusqu'à l'assainissement de nos montagnes, de nos rivières et de nos villes des griffes de ces criminels», a affirmé, la semaine dernière, M. Davutoglu, excluant tout date limite à ces opérations. I l n'existe pas d'échéancier préétabli en matière de lutte antiterroriste, dès lors que l'échéancier est déterminé à l'aune des objectifs de la fin des violences et de la terreur et non en fonction du temps. Près de 10 000 éléments des forces de sécurité, équipés d'armes lourdes, participent à ces opérations menées dans les provinces de Diyarbakir, Sirnak et Mardin. Les attaques du mouvement rebelle contre les forces de l'ordre avaient repris depuis l'attentat-suicide de Suruç, le 20 juillet dernier, qui avait fait 34 morts. Plus de 3 100 militants PKK ont été tués par les forces de sécurité à l'intérieur et à l'extérieur du pays (nord de l'Irak) et plus de 300 membres des forces de l'ordre et des civils ont péri dans les attaques de la guérilla.