Est-ce la fin d'une collaboration érigée dans la douleur ? Salah Bouchekriou, entraîneur national depuis septembre dernier et signataire d'un contrat qui va jusqu'à la prochaine Coupe du monde de handball, en France, a officialisé sa démission de rendre le tablier au lendemain de l'échec de l'EN au cours de la CAN-2016 en Egypte. Mohamed Bouchama - Alger (Le Soir) - Lundi, Salah Bouchekriou s'est présenté au siège de la FAHB pour déposer sa lettre de démission, comme promis sur un plateau de télévision. L'ancien sélectionneur du Bahreïn «a agi dans le strict respect de la procédure», à savoir présenter sa démission en cas de non-réalisation de l'objectif que lui a assigné la Fédération algérienne de handball. A savoir qualifier la sélection nationale seniors-messieurs à la 25e édition du Mondial prévue, l'année prochaine en France. Une démission qui risque de ne pas être acceptée par les membres du bureau fédéral de la FAHB. A en croire le président de l'instance fédérale, M. Saïd Bouamra, contacté hier, «la décision de Bouchekriou sera étudiée lors de la prochaine session du BF qui aura lieu avant l'AG de mise en conformité des statuts de la fédération prévue le 21 février. A mon avis, et se basant sur la tendance générale qui se dégage au sein du bureau fédéral, la majorité voudrait bien que la stabilité soit privilégiée. M. Bouchekriou a été correct. Il a accepté une mission délicate. Ce n'est pas parce qu'il a échoué dans son objectif qu'on va lui couper la tête. Dans les termes du contrat, c'est vrai, que le Mondial-2017 est un objectif. Ce n'est pourtant pas un impératif à la poursuite du contrat. Ça reste discutable et nous allons faire en sorte de convaincre Bouchekriou d'aller au bout de son contrat», assure M. Bouamra qui a tenu «à saluer l'honnêteté» de l'entraîneur national. Les «promesses» de l'HF Persister à maintenir un technicien qui n'a pas réalisé son principal objectif, atteindre la phase finale du Mondial français en l'occurrence, est «la seule manière, à l'heure actuelle du moins, à préparer les échéances à venir dans la sérénité», admet M. Bouamra qui semble «confiant» à l'idée de voir les Verts repêchés pour le tournoi mondial de 2017. Même s'il préfère se montrer « prudent et réaliste», le président de la FAHB admet que cette «offrande» fera du bien à la petite balle algérienne. Il est bon de rappeler, en effet, que les qualifications pour le Mondial français, entamées par les phases continentales, se poursuivront à l'occasion des barrages zonaux et intercontinentaux. L'IHF a même l'intention de récupérer une Wild Card pour l'offrir au vainqueur d'un tournoi international qui réunira en principe l'Australie (représentant de l'Océanie mais qui n'aurait pas le budget nécessaire pour y participer), l'Iran (5e d'Asie), le 4e des Panaméricains et l'Algérie (4e de la CAN). Même si rien n'est acquis, l'instance de l'Egyptien Hassan Moustapha pouvant décider d'octroyer la fameuse invitation sans passer par des barrages, cette opportunité est à saisir. Le handball algérien ne pouvant pas se permettre une hibernation de sa sélection A jusqu'en 2018, date à laquelle l'Afrique tiendra sa 23e CAN au Gabon qualificative pour le championnat du Monde de l'année suivante (2019) qui sera co-organisé par l'Allemagne et le Danemark. Ce serait vraiment dommage pour quelques vieux briscards, les trentenaires surtout à l'exemple de Berkous, mais également pour la nouvelle vague conduite par Saker, Abdi et autre Ghedbane. Cette aubaine n'est pas la seule promesse de l'IHF. Celle-ci a, durant la récente phase finale de la CAN-2016 en Egypte, annoncé des mesures d'aide et d'encouragement aux fédérations affiliées. Parmi cette batterie de mesures d'encouragement, l'affectation de techniciens spécialisés. L'offre pourrait intéresser la FAHB dans le cas où Salah Bouchekriou se mure à vouloir abandonner le navire...