II semblerait que certains établissements scolaires de la wilaya de Naâma ne sont pas épargnés des poux et des lentes. Les services d'hygiène affectés au niveau des écoles doivent agir en menant une campagne extrême contre cette épidémie qui pourrait s'élargir à tous les niveaux, même dans les milieux familiaux, quoi qu'il ne s'agit pas en fait d'un manque de propreté pour certains enfants mais le phénomène est environnemental et transmissible directement par des contacts rapprochés, à l'exemple de s'asseoir côte à côte à une table, ou à travers les vêtements accrochés aux porte-manteaux ou dans les pratiques sportives, ou encore lors des prêts de vêtements, tous ces contacts peuvent infester les uns et les autres. Ces parasites embêtants presque invisibles ne dépassant pas les 2 mm, vivant généralement dans les cheveux et dans les sous-vêtements, causent des démangeaisons et peuvent provoquer des irritations. Ces «petites bêtes», nous dira un des pharmaciens de la ville de Aïn-Sefra, peuvent vivre entre trois à quatre semaines, mais pour leur disparition complètement, le sujet doit suivre un traitement efficace : il existe des poudres et shampoings spécialement pour les poux ou encore l'huile d'olive, l'huile de coco, vinaigre et autres produits appliqués localement pouvant éliminer les poux et les lentes. Pour conclure, notre interlocuteur nous dira qu'il existe actuellement une épidémie dans certains établissements scolaires. Beaucoup de parents d'élèves achètent les produits en cachette, car ils considèrent que c'est un sujet tabou de peur que leurs enfants ne soient complexés devant leurs camarades et surnommés les «pouilleux». Enfin, les poux sont de retour après que le citoyen a cru que cette bestiole a été définitivement exterminée. Aïn-Sefra Moghrar toujours en deuil Les habitants de la région de Moghrar (50 km au sud de Aïn-Sefra) ne décolèrent pas et sont encore sous le choc depuis le carnage de jeudi dernier qui a coûté la vie à 13 personnes issues toutes de cette petite localité. Mais l'on ignore le silence des hautes autorités et des médias (ENTV) qui n'ont pas donné d'importance à ces vies humaines, pourtant 13 et non 8 (accident de train en Allemagne qui a fait le tour du monde). II aurait fallu la présentation des condoléances du président de la République, du Premier ministre et des hauts cadres de l'Etat. II aurait fallu au moins trois jours de deuil, si ce n'est dans l'ensemble du territoire, au moins dans la wilaya de Naâma. Pire, la radio locale devrait cesser ce jour ses programmes. Pire encore, certains quotidiens et TV ont fait leur Une avec un pub gratuite pour la ville de Mécheria, à l'exemple de «carnage à Mécheria, l'accident s'est produit entre Mécheria et Naâma». Drôles d'informations, tant pis pour ceux qui ne connaissent pas Moghrar la fameuse kalaâ de Cheikh-Bouamama et tant pis pour ceux qui ne connaissent pas Aïn-Sefra, la ville martyre.