Depuis sa venue au MCA, au courant de la saison actuelle, Lezzoum est en train d'accomplir un travail colossal, en tout cas important au niveau de l'entraînement des gardiens de but. Sa présence dans le staff technique des Vert et Rouge est un plus considérable d'autant plus que «Zino» connaît parfaitement le Mouloudia. Le Soir d'Algérie : Vous avez quitté le MCA en 2002, comme gardien de but. Qu'avez-vous fait depuis ? Ali Lezzoum : Au-delà de mes 15 ans d'expérience dans les buts, j'ai voulu me former au métier de coach. J'ai fait beaucoup de stages et j'ai exercé dans les catégories jeunes depuis la base de la formation jusqu'à la catégorie des seniors. J'ai voulu vivre toutes les sensations d'un formateur. Au bout de ces formations et stages pratiques, j'ai obtenu des diplômes d'études en gardien de but et une licence CAF «C». Rares sont les gardiens de but qui s'orientent vers le métier d'entraîneur des gardiens. La plupart de vos anciens camarades se sont dirigés vers le diplôme d'entraîneur d'équipe. A votre avis, pourquoi ce désintéressement ? Le métier d'entraîneur des gardiens n'est pas valorisé. Les instances qui gèrent le football doivent donner beaucoup plus d'intérêt à cette formation. L'entraîneur des gardiens a le salaire le plus bas dans un staff technique. Parfois, il ne bénéficie même pas des primes, sans parler de l'indisponibilité des moyens pédagogiques spécifiques à son travail. Comment s'est effectué votre retour au MCA ? L'actuel président M. Betrouni m'a contacté pour me proposer le poste qui était vacant. Sans aucune hésitation, j'ai accepté la mission qu'il m'a confiée. Quel était votre premier constat lors de la première séance d'entraînement sur le groupe de gardiens de but dont vous avez hérité ? Au premier contact avec les gardiens de but, j'ai vite décelé une grande fragilité mentale. Un gardien c'est 80% de mental. Les gardiens du MCA étaient affectés moralement. Donc, au lieu d'exécuter mon plan de travail sur le terrain, je me suis retrouvé à faire des séances de psy. Je devais dans un laps de temps relativement court encourager les gardiens à surmonter leurs appréhensions et craintes sur un terrain de football. Le gardien Chaouchi semble retrouver ses sensations et son niveau d'antan. Il participe activement à la réalisation des bons résultats enregistrés par l'équipe. Comment avez-vous réussi à le transcender ? Il fallait le rassurer et le stimuler durant les entraînements. Fawzi est un gardien complet, très doué. C'est l'un des meilleurs gardiens que l'Algérie ait possédé. Je dirais que c'est vraiment dommage qu'il n'a pas été protégé durant ses années fastes. Actuellement, il retrouve son meilleur niveau, celui d'Om Durman. Chaouchi fait preuve d'une grande abnégation durant les entraînements. Revenons à vous. Expliquez-nous les causes qui vous ont poussé à rompre votre contrat avec la FAF quand vous étiez en charge des U23. L'expérience était enrichissante, mais au bout de 7 mois de travail, ma situation administrative n'était pas claire. Je dirais que c'est un problème du statut. Et avec Lotfi Amrouche, comment ça se passe ? A merveille, la particularité de notre staff est qu'on est tous des enfants du MCA.