Dans l'édition du 22 février 2016 à une question posée au général Maïza : «Quel est le souvenir qui vous a marqué durant les années de lutte antiterroriste ?» le général répond : «L'épouse d'un terroriste...» puis il ajoute «j'ai d'ailleurs parlé du problème de la prise en charge des familles des terroristes à Mme Leïla Aslaoui.» Si le fait est vrai et que mon camp était celui du général Maïza et que mes convictions anti-islamistes demeurent inchangeables, le général Maïza aurait dû rappeler le contexte afin de ne point semer la confusion dans l'esprit de l'opinion publique. J'étais en visite en mai 1994 dans la willaya de Aïn Defla en qualité de ministre de la Solidarité nationale. Une région particulièrement meurtrie par la barbarie terroriste. Tandis que nous prenions la route de Mayen où j'ai pu rencontrer les premiers Patriotes (femmes et hommes) grâce au général Maïza, celui-ci, marqué, en effet, par une épouse d'un terroriste abattu lors d'un accrochage, me parla du devenir des enfants et familles des terroristes. Il se souvient, certainement, de ma réponse qu'il aurait dû rappeler lors de l'entretien : «Général, mon souci et mon seul souci est le devenir des familles de victimes du terrorisme et rien d'autre.» Ce à quoi il m'a répondu : «Il faudra bien régler ce problème». «Sans moi», ajoutai-je. Par la suite, je démissionnai de mon poste en septembre 1994. Je précise que mes relations avec le géneral Maïza sont jusqu'à ce jour empreintes de respect et d'amitié. Mais jusqu'à ce jour aussi, le devenir des familles de terroristes ne fait absolument pas de mes préoccupations car mon seul chagrin est celui que je ressens lorsque ma mémoire se souvient des victimes de la barbarie terroriste, civiles et militaires.