La ministre de l'Education nationale a réuni, hier, les différents syndicats de son secteur et les représentants des associations des parents d'élèves. A l'ordre du jour : rendre des comptes de ses promesses par rapport à la prise en charge des préoccupations des fonctionnaires. 45% des fonctionnaires du secteur de l'éducation, dit-elle, ont été touchés par l'arrêté interministériel relatif à la promotion, la régularisation et les rappels. Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – La ministre de l'Education nationale veut rassurer : ses engagements envers la famille éducative ne seront pas des promesses en l'air. Pour montrer sa bonne foi et prouver que les portes du dialogue sont toujours ouvertes, Nouria Benghebrit a décidé de réunions régulières avec le partenaire social. Nouvelle démarche ? La ministre de l'Education dit être engagée à développer une démarche participative de proximité en organisant des rencontres régulières avec toutes les parties concernées aussi bien en interne qu'en externe. Des réunions, dit-elle, qui traduisent sa disponibilité à résoudre les problèmes et à ne ménager aucun effort pour que le secteur honore de sa mission qui est former une génération à la hauteur des exigences du 21e siècle. Benghebrit a rappelé que depuis son installation à la tête du secteur en mai 2014, son agenda a été axé sur les rencontres avec les syndicats afin de trouver des solutions urgentes et idoines aux dysfonctionnements cumulés depuis plusieurs années. Une approche qui, poursuit-elle, a donné des résultats. «Je ne peux pas me tromper de dire qu'aujourd'hui, nous sommes arrivés à dialoguer, à mieux se connaître, à mieux se comprendre et à se faire confiance dans l'intérêt suprême de l'élève». Hier, la ministre a réuni le partenaire social pour lui présenter la synthèse des conférences régionales, tenues, le jeudi 11 février, concernant la mise en œuvre des mesures prises dans la cadre de la prise en charge des préoccupations des fonctionnaires, à travers, notamment l'application de l'instruction interministérielle n°3 du 12 octobre 2015 ainsi que la mise en œuvre de la charte d'éthique du secteur de l'éducation nationale la mise en œuvre des centres de médecine de travail. Ainsi, l'instruction interministérielle relative aux problèmes de la promotion, la régularisation et les rappels a touché 45% des fonctionnaires du secteur soit un nombre de 296 868 travailleurs. Cependant, dit-elle, suite aux difficultés de certaines Directions de l'éducation de wilaya à appliquer cette instruction, un atelier de formation sera organisé au profit des chefs de service, afin d'améliorer la gestion des ressources humaines à l'échelon local. L'objectif, dit la ministre, c'est la réussite des élèves aux compétences avérées. Et parce que la qualité d'un système, dit-elle, dépend de la qualité de son encadrement, «il est fondamental que le secteur puisse recruter et sélectionner les meilleurs». A ce sujet, trois arrêtés régissant les concours sur épreuves sont en cours de signature, selon la première responsable du secteur. Ces derniers ont trait à la nature des épreuves, aux titres et diplômes auxquels les titulaires peuvent se porter candidats pour des postes d'enseignement et aux missions de l'Onec qui doit se charger de tous les examens afin que les établissements puissent se consacrer à la formation du personnel. L'enjeu, estime Benghebrit, est celui de parler le langage de la responsabilité et de l'engagement de positionner l'école au niveau national et international. 36 centres de médecine de travail en cours de réalisation Sur les 51 Directions de l'éducation au niveau national, 36 centres de médecine de travail sont en cours de réalisation et six sont déjà fonctionnels. Le reste des centres qui sont réalisés en partenariat avec le ministère de la Santé trouvent actuellement du blocage en raison de la politique d'austérité. La Gendarmerie nationale et la DGSN pour lutter contre la violence en milieu scolaire Le ministère de l'Education nationale est sur le point de signer une convention avec les services de la Gendarmerie nationale et de la DGSN. Le contenu de cette convention dont les discussions ont été finalisées n'a pas encore été divulgué. Cependant, l'objectif, explique la ministre de l'Education, est de trouver des pistes et identifier les méthodologies de travail pour lutter contre la violence en milieu scolaire.