Emotions et larmes se confondent souvent au quotidien de la femme algérienne. Même un jour de fête est «égayé» par ses sentiments qui n'expriment pas une faiblesse d'esprit, encore moins des différences physiques naturelles. Hier, en tout cas, les femmes journalistes spécialisées dans le sport que l'AJSA (Association algérienne des journalistes sportifs) a honorées au cours d'une réception organisée à la salle des conférences de la maison de la presse Tahar-Djaout (Alger) ont compris, pour paraphraser la championne Hassiba Boulmerka, que «le 8 Mars est une (autre) journée de lutte». Pour la liberté d'exister et d'exercer les métiers jadis dédiés aux mâles. La rencontre d'hier à laquelle étaient conviées de nombreuses personnalités du sport, du COA particulièrement avec à sa tête MM. Mustapha Berraf et Amar Brahmia, et des médias fut un moment de retrouvailles entre les femmes et les hommes de la presse sportive. Un symbole pour une corporation qui livre des «batailles» à distance oubliant souvent qu'il ne s'agit, en définitive, que de l'accomplissement d'une noble mission, sur un «terrain miné» qui ne fait pas de distinction entre les journalistes, femmes et hommes. La (malheureuse) expérience vécue par Sakina Boutemine, championne d'athlétisme durant les années 1970/80 et ancienne journaliste à la radio nationale a ému tout le gratin réuni par l'AJSA d'Omar Kharoum. «Vous m'avez donné une nouvelle vie car, croyez-moi, j'étais morte le jour où on m'a demandé de prendre ma retraite à la radio pour soi-disant laisser la place aux jeunes», dira-t-elle en pleurs. Sakina, la championne du 800 et du 1 500 mètres, semblait avoir lancé un ultime coup de rein histoire, d'extirper l'angoisse d'une retraite qui fait peur… Confrères et consœurs étaient unanimes à admettre la difficulté le métier de couvrir l'activité sportive en Algérie. Un aveu partagé par le président du COA et les dignes ambassadrices du sport algérien, en l'occurrence Hassiba Boulmerka, Salima Souakri et autre Soraya Haddad. Les Wahiba Belhaoua (ENTV, A3), Wassila Battiche (ENTV, Canal Algérie), Zohra Mechti (ENTV, A3), Asma Halimi (Compétition et Echourrouk TV), Sakina Boutemine (ex-ENRS, Chaîne 1), Khadidja Khedaoui, Amel Bouazza (Dzair TV), Nawel Benguettaf (Echourrouk), Amina Zerrouki (Compétition), Kamelia Abdellaoui (El-Bilad), Samira Labidi (Ennahar), Nesrine Terrab (El-Moudjahid) et autre Nassima Djaoud (ENRS, Chaîne 3) ont été symboliquement honorées. Sincèrement distinguées.