La Sûreté de la wilaya d'Alger a rendu publique hier l'affaire du démantèlement d'un important réseau de trafiquants de drogue activant sur le territoire national. Ceci a permis la récupération de 180 kg de résine de cannabis, les 4 véhicules les transportant ainsi que la somme de 80 millions de centimes. Naouel Boukir - Alger (Le Soir) - Selon la même source, ce réseau impliquant 8 trafiquants est connu et recherché depuis quelque temps par les services de sécurité. Il constitue, d'ailleurs, l'un des plus dangereux, vu l'étendue nationale de son activité, a rajouté le commissaire Azzouni Azzedine, responsable de la cellule de lutte contre le trafic illicite de drogues à la division du centre de la Sûreté d'Alger. C'est suite à un travail d'anticipation que ce démantèlement a pu se faire la semaine passée au niveau d'Oued el Karma, à Bir Mourad-Raïs. Parmi ces 8 dealers âgés entre 40 et 54 ans, 5 ont été arrêtés et dont le cas sera traité au tribunal compétent, à savoir Sidi M'hamed. Tandis que les recherches se poursuivent pour mettre la main sur les trois autres, actuellement en fuite. Cette intervention s'est effectuée au moment où la considérable quantité de stupéfiants, arrivée des frontières ouest, allait être stockée au niveau de la capitale pour une revente en gros et demi-gros. Le réseau en question, distributeur de résine de cannabis, détient également des lieux de stockage à l'est et à l'ouest du pays, a évoqué le commissaire chargé de cette affaire. Par ailleurs, il a signalé que c'est la désormais coordination entre le volet prévention, à travers les cellules d'écoute de la Sûreté nationale, et l'aspect répression des agents sur le terrain qui permet de lutter plus efficacement contre ces réseaux de trafic de drogue. A cet effet, c'est la famille ou le citoyen de façon plus globale qui est appelé à coopérer avec les forces de l'ordre afin de limiter ce commerce illicite devenu de plus en plus oppressant et omniprésent. D'autant plus qu'il vise les personnes les plus vulnérables psychologiquement et les adolescents étant le cœur de la cible. D'où l'importance, effectivement, de réinstaurer et de recultiver le débat parents-enfants, interpelle le commissaire, puisque cette communication demeure le moyen le plus efficace pour faire face à l'avancée phénoménale de ce qu'il a qualifié de «poison».